Catherine Troendlé (UMP), René Danesi (UDI-UMP), Jean-Marie Bockel (UDI) et Patricia Schillinger (PS) sont élus ou réélus sénateurs dans le Haut-Rhin. Guy-Dominique Kennel (UMP), Fabienne Keller (UMP), André Reichardt (UMP),Jacques Bigot (PS) et Claude Kern (UDI) dans le Bas-Rhin.
A première vue, pas de changement. La majorité alsacienne conserve sept des neuf sièges de sénateurs, tout comme le PS garde deux élus.
Mais au sein de cette majorité, l'UDI crée la surprise en gagnant un siège dans le Bas-Rhin, celui de Claude Kern. Voire même deux sièges, si l'on compte René Danesi, membre de l'UDI, mais candidat en deuxième position sur la liste UMP dans le Haut-Rhin. Avec Jean-Marie Bockel, l'UDI détient désormais trois sièges de sénateurs.
L'UMP - pourtant emmenée, dans cette élection, par le président du Conseil général du Bas-Rhin - fait les frais de cette embellie centriste, en perdant le siège d'Esther Sittler.
A gauche, les candidats socialistes n'ont pas pâti de la colère suscitée en Alsace par la réforme territoriale et le projet de mariage entre l'Alsace, la Lorraine et Champagne-Ardenne. Patricia Schillinger est réélue pour un second mandat de six ans dans le Haut-Rhin et Jacques Bigot succède à Roland Ries dans le Bas-Rhin.
L'extrême-droite augmente son score de 2004. Les listes FN, Alsace d'Abord ou défendant des thèses proches, passent de 97 voix à 256 voix en 2014.
Les quatre nouveaux sénateurs :
- René Danesi, 72 ans, (UDI/UMP) président de l'association des maires du Haut-Rhin
- Guy-Dominique Kennel, 62 ans, président du Conseil général du Bas-Rhin
- Jacques Bigot, 62 ans, maire (PS) d'Illkirch-Graffenstaden
- Claude Kern, 55 ans, maire (UDI) de Gries
Les résultats complets dans le Bas-Rhin : ici
Les résultats complets dans le Haut-Rhin : ici
Les réactions :
Philippe Richert, président (UMP) du Conseil régional d'Alsace : "L'Alsace confirme son soutien à la majorité alsacienne.... l’expression d’une reconnaissance du travail des élus de la droite et du centre sur l’ensemble du territoire régional qui représente 7 sénateurs sur 9 gagnant ainsi 1 siège sur la précédente mandature. La gauche recule globalement en nombre en voix.
Au plan national, les résultats constituent une nouvelle sanction de la politique du Président de la République et du Gouvernement, la droite redevient majoritaire au sein de la seconde Assemblée. Il faut maintenant que l’exécutif en respecte le résultat et les positions qui seront celles du Sénat dans les mois à venir.
"A cet égard, la loi sur la réforme territoriale va revenir en seconde lecture devant le Sénat au mois d’octobre, le changement de majorité sénatoriale doit permettre de réviser la carte régionale. Il faut que le Gouvernement entende alors l’expression de la seconde Assemblée."
"[Notre] score, largement supérieur aux grandes électrices et grands électeurs identifiés comme membres ou sympathisants du parti, confirme l’ancrage de l’écologie en Alsace, bien au-delà du cercle partisan".
L'UPA estime que "les grands électeurs soutiennent les partis nationaux et oublient l'Alsace. L'Alsace n'envoie donc au Sénat que des élus qui doivent toutes leurs carrières aux partis parisiens".