Dramatique accident à Haguenau : deux enfants tués, deux blessés

Un accident de la circulation survenu jeudi soir à Haguenau à l'issue d'un contrôle de police s'est soldé par la mort de deux enfants de 10 et 13 ans, et deux autres mineurs, dont le conducteur, ont été blessés.

Peu avant l'accident, la police avait tenté de contrôler ces quatre jeunes, d'origine tchétchène, mais ceux-ci s'étaient esquivés en voiture, en manquant de renverser certains des fonctionnaires. Selon des sources policières interrogées par l'AFP et selon les premiers éléments de l'enquête, les policiers ayant pris part au contrôle ont très vite perdu de vue la voiture suspecte qui a démarré "à très vive allure" et n'ont "pu se lancer à leur poursuite" perdant apparemment leur trace.

C'est "dans la fuite" de ses occupants que la voiture, avec les quatre mineurs à bord, est entrée en collision avec un bus qui circulait sans passager. Le chauffeur du bus est indemne, ont précisé de leur côté les pompiers du Bas-Rhin. La police a retrouvé le véhicule des présumés fuyards "renversée sur le toit" et "quasiment encastrée dans le bus". Les deux plus jeunes enfants, assis à l'arrière, ont été tués sur le coup. Le conducteur, un adolescent mineur et qui n'avait donc pas le permis, a été très grièvement blessé et ses jours sont en danger. Quant au passager avant, également un adolescent, il a dû être désincarcéré mais est moins grièvement touché. Une enquête a été ouverte. Le parquet de Strasbourg s'est refusé vendredi à tout commentaire sur cette affaire.

La voiture accidentée était une Renault Mégane, et ses occupants "probablement tous mineurs", selon la préfecture. "Devant ce drame épouvantable", le préfet du Bas-Rhin Stéphane Bouillon "exprime sa tristesse et son émotion aux familles et aux proches des victimes qui ont perdu la vie dans des circonstances qui ne sont pas encore établies définitivement", a-t-il indiqué dans un communiqué. "L'Inspection générale de la police nationale, saisie par le Procureur de la République de Strasbourg, est au travail pour établir avec une rectitude absolue les circonstances de ce drame", a-t-il ajouté. De son côté le parquet de Strasbourg s'est refusé à tout commentaire.