Docteur en droit et enseignant à l'Université de Strasbourg, le professeur Patrick Wachsmann a été nommé va garantir l'absence de risques juridiques des élus, notamment les conflits d'intérêts.
Le professeur Wachsmann est officiellement nommé "déontologue" de la Ville de Strasbourg par délibération du Conseil municipal le 17 novembre. Sa nomination a recueilli un large soutien des élus : 51 voix favorables, malgré 13 refus de participation au vote (essentiellement le groupe UMP de Fabienne Keller).
La fonction de déontologue a été créée par délibération du Conseil municipal de Strasbourg le 22 septembre dernier. L'assemblée d'élus strasbourgeois a adopté la "Charte de Déontologie", annexe de l'article 7 du règlement intérieur qui définissait le rôle de cet observateur bénévole et nommé (non élu). Garant de la transparence dans la vie politique, il peut être saisi par quiconque, élus, agents de l’administration ou même simples citoyens.
C'est une première dans une ville de France, alors que cette fonction existe déjà, au Canada, par exemple : il est surnommé "Watchdog" (chien de garde) à Ottawa. "Vous me faite l'honneur de me confier cette mission et je l'accepte, à condition de ne pas avoir à aboyer !", a plaisanté M. Wachsmann au Conseil municipal, lundi soir. La création d'une charte de déontologie strasbourgeoise était un engagement de campagne de Roland Ries.
Les élus de l'opposition ont salué l'arrivée du professeur Wachsmann, tout en reprochant aux socialistes un "manque de consultation", notamment dans le choix de la personne nommée, sans pour autant remettre en compte ses compétences. "On ne peut pas recruter un déontologue comme n'importe quel autre fonctionnaire de la Ville de Strasbourg", a rétorqué Roland Ries.
Né le 2 juillet 1951 à Strasbourg et agrégé en droit public, Patrick Wachsmann enseigne à l'Université de Strasbourg depuis 1988.