Strasbourg : le débat avec Bruno Gollnish au Palais Universitaire a tourné court

Un débat universitaire avec Bruno Gollnisch a été annulé en dernière minute mercredi soir à Strasbourg en raison de l'irruption de plusieurs
dizaines d'étudiants et militants d'extrême gauche opposés à la venue de l'eurodéputé FN.

"Comme il y avait un début d'échauffourée et des possibilités de trouble à l'ordre public, on a décidé d'annuler" la conférence, a expliquéla directrice de la communication de l'université de Strasbourg, Armelle Tanvez.


Bruno Gollnisch devait participer à un débat contradictoire sur l'avenir de l'Union européenne, face notamment au député et vice-président de l'UDI, Yves Jégo, dans le cadre d'un colloque de trois jours organisé par une association d'étudiants de Science Po Strasbourg. L'union des étudiants communistes de Strasbourg et d'autres collectifs d'extrême gauche avaient appelé à un rassemblement, jugeant "inadmissible et révoltant" que M. Gollnisch "vienne vociférer son discours de haine à l'université de Strasbourg".

"La liberté d'expression oui, mais pas pour les négationnistes et les propagateurs de haine", ont-ils ajouté dans un communiqué publié jeudi sur leur site internet. "C'est intolérable", a dénoncé Bruno Gollnisch dans une vidéo filmée pendant la manifestation au sein du palais universitaire de Strasbourg et diffusée sur YouTube.

"Quand on n'a plus d'arguments à opposer à l'adversaire, l'empêcher de parler est le stade ultime de la déroute intellectuelle, le signe d'un terrible aveu d'impuissance", pouvait-on lire sur son blog jeudi. Sur son compte Twitter, Yves Jégo s'est contenté de citer Voltaire: "Je ne suis  pas d'accord avec ce que vous dites mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire", ajoutant: "A méditer". 

Ancien bras droit de Jean-Marie Le Pen et candidat malheureux à sa succession à la tête du Front national en 2011, Bruno Gollnisch avait vu en 2005 ses fonctions d'enseignant-chercheur en langue et civilisation japonaises suspendues pendant 5 ans par l'université de Lyon-III après des propos controversés sur les chambres à gaz nazies qui lui avaient valu un procès pour "contestation de crimes contre l'humanité". Il avait été finalement blanchi par la Cour de cassation en 2009.

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