La grande région Alsace Champagne Ardenne Lorraine n'existe pas encore réellement mais ses acteurs y travaillent concrètement. Ce midi, Roland Ries a invité les maires des grandes villes de la future entité à l'hôtel de ville.
Dans une déclaration commune publiée à l'issue de la réunion, les maires et les présidents d'agglomération de la future région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine se félicitent "du bon climat de cette rencontre et de la volonté affichée de travailler ensemble au bénéfice de son propre territoire comme au rayonnement et à la puissance du futur ensemble régional".
Ils étaient une vingtaine présents à cette toute première réunion pour "poser les bases d'un groupe de contacts des villes et agglomérations de ce nouvel ensemble régional".
Ce groupe de contact à créer "illustre à la fois la volonté de travail en commun et en lien avec le conseil régional, au service du développement et de l'attractivité de la grande région, celle de participer activement à l'élaboration de propositions stratégiques en vue d'une construction équilibrée de l'organisation de la nouvelle région et celle de faire valoir le "fait urbain" dans la politique qui sera menée à l'échelle régionale, en parfaite complémentarité avec le développement des territoires ruraux".
"Il est clair que nous avons des intérêts divergents, mais ça ne veut pas dire que nous devons nous faire la guerre", a expliqué le maire (PS) de Metz, Dominique Gros, qui s'exprimait devant la presse aux côtés notamment des maires de Strasbourg, Roland Ries (PS), et de Châlons-en-Champagne, Benoist Apparu (UMP). "Nous sommes en compétition car chacun cherche à garder les fonctionnaires et les services déconcentrés de l'Etat, ce qui est bien normal", a expliqué de son côté M. Ries. "Pour autant, nous pouvons aussi nous mettre d'accord sur certaines choses", a-t-il ajouté, soulignant que Strasbourg "n'avait pas vocation à concentrer l'ensemble des administrations de l'Etat".
Les prochaines réunions du groupe se tiendront à Chalons-en-Champagne et à Metz.
L'intégralité de la déclaration commune des maires
François Baroin, maire UMP de Troyes, Laurent Hénard, maire UMP de Nancy et Catherine Vautrin, présidente UMP de Reims Métropole étaient absents.
Bertrand Pancher, maire UDI de Bar-le-Duc, Anne Grommerch, maire UMP de Thionville et Patrick Weiten, président UDI de la communauté d'agglomération Portes de France-Thionville se sont faits excuser.
La réunion des maires de l'ACAL et l'interview de Roland Ries, invité du JT de 19 h
Dans leur déclaration, les maires n'ont pas évoqué la controverse autour du futur siège du conseil régional.
En novembre dernier, Strasbourg avait été désignée par avance, dans la loi, comme chef-lieu de la future grande région. Le législateur avait pour ce faire consacré une exception, la loi étant muette sur les chefs-lieux des autres grandes régions.
Cette exception strasbourgeoise, vivement critiquée lors du vote par des élus champenois et lorrains, ne concerne cependant que la préfecture de région. Dès le mois de novembre, Metz avait ainsi revendiqué le siège du futur conseil régional. "La loi le permet, c'est possible", a simplement observé lundi à ce propos le maire de Metz, Dominique Gros. Sur ce point, Metz est soutenue par les autres grandes villes lorraines: Thionville, Nancy et Epinal.
La décision sera prise par le futur conseil régional lui-même.