Confronté à une baisse des dotations de l'Etat de 70 millions d'euros sur quatre ans, le Conseil départemental du Bas-Rhin - qui adopte ce 5 février son budget 2016 - doit faire des économies. Parmi les pistes envisagées : le désengagement de l'hébergement d'urgence
Ni augmentation de l'impôt, ni augmentation de la dette : tels sont les impératifs pour le Conseil départemental du Bas-Rhin pour son budget 2016. Ce budget de 1.1 milliards d'euros est en baisse de 2.67% par rapport à l'année précédente, du fait de la baisse des dotations de l'Etat à hauteur de 70 millions d'euros sur quatre ans. L’année 2016 marque la troisième baisse consécutive des dotations de l’Etat au détriment des collectivités territoriales, baisses qui continueront en 2017. S'ajoutent près de 160M€ de dépenses sociales non compensées et laissées à la charge du contribuable par l’Etat. Ces baisses de dotations publiques représentent 20% du budget bas-rhinois.
Pour compenser ce manque à gagner, le CD67 a annoncé une baisse de ses dépenses de fonctionnement. Mais la grande victime potentielle du bras de fer qui oppose la collectivité bas-rhinoise à l'Etat est l'hébergement d'urgence. Le président du CD67 envisage en effet de se désengager totalement dans le domaine, ce qui représenterait une économie de 640.000 euros.
Lire le discours prononcé par le président du CD67 Frédéric Bierry en ouverture de la session plénière du 5 février 2016
Discours du président du CD67 en séance plénière du 5 février 2016
Ce projet de "couper les vivres" aux associations en charge de cet hébergement d'urgence suscite l'inquiétude et la tourmente de ces associations. Pour elles, cette mesure signifie des licenciements et le renforcement de la précarité de leurs bénéficiaires.