En janvier dernier, des essais thérapeutiques menés à Rennes conduisaient au décès d'un volontaire et à des troubles neurologiques pour 5 personnes. Le professeur Marescaux, neurologue à Strasbourg, vient de rédiger un mémoire d'expertise pour le compte de l'avocat de la famille des victimes.
Le professeur des hôpitaux universitaires de Strasbourg, déjà connu comme lanceur d'alerte, estime que ce protocole d'étude n'est pas scientifique. Il s'étonne que les pouvoirs publics français aient donné un chèque en blanc au porteur du projet, le laboratoire portugais Bial.
Selon le Pr Marescaux, les principes de base sur le protocole d'essais cliniques de la molécule BIA 10-247 n'ont pas été respectés. Il observe également une absence d'objectif thérapeutique.
Les protocoles d'essais sont normalement couverts par le secret professionnel, mais après le décès d'un patient, le Figaro a pu se procurer le document et le publier fin janvier.
Les essais ont été pratiqués à Rennes, mais c'est une commande d'un laboratoire pharmaceutique portugais Bial avec à sa tête Luis Portela un riche passionné de parapsychologie. Un laboratoire qui a reçu 60 millions d'euros de la banque européenne d'investissements pour l'ensemble de ses recherches.
Quant à Luis Portela, également président de la Fondation du même nom Bial, il n'hésite pas à se référer aux expérimentations menées par l'université nazie de strasbourg entre 41 et 44 pour expliquer les origines de la parapsychologie.
Visionnez l'intégralité de l'entretien que nous avons eu avec le professeur Marescaux
Pour aller plus loin :
L'article du Maine Libre : Cobaye pour Biotral, il a frôlé la mortL'article de Ouest France : L'essai thérapeutique à Rennes « n'avait rien de scientifique »