Il veut être le le candidat des élus ruraux en colère, opposés à la réforme territoriale. Paul Mumbach se lancer dans l'aventure de la présidentielle, mais devra obtenir les fameuses 500 signatures nécessaires.
Paul Mumbach, candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2017, entend défendre les "maires en colère", ainsi qu'une vision fédéraliste en "rupture" avec les institutions.
"On est dans une situation où l'on ne peut pas faire de demi-mesure, il faut un changement radical, une vraie rupture", a expliqué lundi lors d'une conférence de presse le maire de Dannemarie, qui plaide pour l'instauration d'une VIe République.
Le programme de son parti, Les Fédérés, créé en juillet 2015, défend une déconcentration des pouvoirs et un transfert de compétences vers les régions. Le candidat "extraterrestre", comme il se définit, réclame un rééquilibrage des finances au profit des régions, à hauteur de "2/3 des recettes fiscales."
"La baisse des dotations (de l'Etat) étrangle les communes!" s'emporte le candidat déclaré, multipliant les attaques contre la " paperasserie administrative".
Il plaide ainsi pour une simplification des normes: "Pour construire un préau dans ma commune, il faut 6 mois et je dois passer 20 minutes à signer des documents!". La réforme des institutions est le cheval de bataille du programme politique des Fédérés. Paul Mumbach entend supprimer le Sénat pour le remplacer par une "chambre des représentants des régions", supprimer le Conseil économique, social et environnemental et revenir sur la réforme territoriale qu'il accuse de "démanteler la culture et la tradition des régions".
Une pétition contre la fusion de la région Alsace a rassemblé plus de 115.000 signatures et les responsables de cette initiative, soutenu par les Fédérés, prévoit une manifestation demain devant le Conseil de l'Europe. Sur le plan économique et social, Paul Mumbach l'assure: "On ne peut pas prendre
en charge toute la misère du monde." Le candidat défend l'instauration de "contreparties" pour tout bénéficiaire d'aide sociale et plaide pour une baisse des cotisations pour les entreprises: "On réduit de façon drastique pour pouvoir augmenter le pouvoir d'achat."
Paul Mumbach mise sur la grogne des maires pour rassembler les 500 parrainages indispensables pour se présenter à la présidentielle et affirme: "Je ne pense pas avoir les parrainages, j'en suis sûr! Il y a en France 30.000 maires en colère."