Manuel Valls, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri se sont rendus ce lundi dans le Haut-Rhin pour une visite sur le thème de l'emploi.
La visite ministérielle a débuté par un passage sur le site de Chalampé du groupe chimique Solvay, où les trois ministres ont rencontré des apprentis et des salariés ayant bénéficié d'un parcours de mobilité. Le Premier ministre a prononcé une allocution devant les salariés lors de laquelle il a défendu le projet de loi concernant le travail. Celui-ci sera présenté en Conseil des ministres le 9 mars et débattu à l'Assemblée nationale en avril.
Les temps forts de la visite
Quelques remous
Ce déplacement en Alsace a provoqué quelques remous, dans un contexte social compliqué. A chaque étape de la visite ministérielle , des militants syndicaux sont venus dire leur indignation. Le projet mobilise également les internautes. Une pétition baptisée "Loi Travail : Non, merci !" réunissait plus de 230.000 signatures à 18 heures ce lundi.
Une visite très protocolaire
Aucune place à l'improvisation. Alors, quant ce n'est pas prévu, c'est impossible de parler aux ministres. Certains ont essayé.Manuel Valls concernant le projet de loi Travail :
"C'est une réforme indispensable ! C'est un accord gagnant-gagnant pour les entrepreneurs et les salariés"
Manuel Valls a déploré les "bêtises écrites ici ou là" sur le projet de loi sur le travail, "une réforme indispensable" selon lui.
"Il y a beaucoup d'expressions aujourd'hui de la part de ceux qui ne l'ont pas lue. Il y a beaucoup de bêtises qui sont écrites ici ou là", a mis en garde Manuel Valls lors d'un discours sur le site de l'usine Solvay, où il a rencontré des salariés et des apprentis. "Non, nous ne remettons pas en cause la durée légale du travail. Non, le CDI n'est pas mis en cause. On continuera bien sûr à majorer les heures supplémentaires. C'est une réforme indispensable", a-t-il martelé.
"La méthode de ce texte, c'est le débat, c'est la discussion (...)", a-t-il rappelé, vantant un "texte gagnant-gagnant pour les entreprises, pour les entrepreneurs, pour les salariés". "Le Conseil des ministres va l'adopter le 9 mars prochain et l'Assemblée nationale va en débattre d'abord au sein de ses commissions et ensuite dans l'hémicycle à partir du 4 avril", a rappelé le Premier ministre.
Parlant de pragmatisme, d'efficacité et du "devoir de tout faire pour l'emploi, pour la compétitivité" et "faire baisser le chômage", Manuel Valls a assuré que Mme El Khomri et M. Macron étaient "résolument dans le 21e siècle" et savent "que l'économie et le progrès social vont de pair". "Je veux que nous prenions tout ce qui marche dans les autres pays et qui correspond à nos valeurs et à notre modèle social", a-t-il déclaré, à l'avant-veille de la publication des premiers chiffres du chômage pour 2016.
"Nous nous sommes inspirés de ce qui marche dans d'autres pays, en Allemagne, en Suisse, en Espagne", a-t-il ajouté. Depuis jeudi, la réforme du code du travail a provoqué des remous au sein de la gauche parlementaire. Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis avait affirmé jeudi que "dans l'état" il aurait du mal à voter le texte avant d'appeler lundi à le faire "évoluer" pour trouver une majorité.
Philippe Richert :
« Monsieur le Premier Ministre, faites confiance aux régions ! »
Manuel Valls à Philippe Richert :
Avec les régions, [...] il est temps d'oublier les querelles qui ne servent à rien.