L'ex-Premier ministre UMP, Alain Juppé, a jugé " assez clair " que le gouvernement devra modifier la Constitution pour mener sa réforme territoriale prévoyant la disparition des conseils généraux, ce qui pourrait le mener " dans une impasse " institutionnelle.
Il faudra avoir l'avis des constitutionnalistes sur ce point mais pour l'instant c'est assez clair : la Constitution prévoit que les départements s'administrent librement par des conseils élus et que donc, si on les supprime, il faut modifier la Constitution "
a-t-il fait valoir lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
S'il soutient la suppression de l'échelon départemental, il a exprimé " de fortes réserves " sur la " réduction drastique " du nombre actuel de régions (22).
" J'ai de fortes réserves, parce que je pense que c'est incohérent. Si vous faites 7-8 régions sans départements, vous éloignez considérablement l'administration du citoyen et en plus on revient à la France de l'Ancien Régime", a-t-il plaidé, évoquant les " grands duchés " de la monarchie.
Quant à l'idée d'un référendum, suggérée par certains à droite, " en tant que gaulliste comment ne serais-je pas d'accord pour que les Français soient consultés directement sur quelque chose qui remet en cause complètement la structuration de la France ? ", a souligné Alain Juppé.
Interrogé sur le risque d'une défaite du gouvernement en cas de référendum, " c'est pour cela qu'apparemment le Président de la République n'y est pas favorable ", selon M. Juppé. " Mais alors il va aller au Congrès ? Ne s'est-il pas mis dans une impasse ? ", a-t-il interrogé.