Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve visite ce lundi soir le Centre National d'Entraînement des Forces de Gendarmerie basé à St Astier en Dordogne. Où on expérimente l'utilisation de drones pour le maintien de l'ordre public.
Bernard Cazeneuve a prévu de rester trois heures et demi sur place, entre 18h et 21h30.
Le site est une véritable ville dans la ville où les décors ont été spécialement construits pour l'entraînement au maintien de l'ordre. On y trouve des ruelles étroites, des avenues, des barres d'immeubles, des bureaux, un hameau rural...
Un centre né après Mai 68.
13 000 personnes y viennent en stage chaque année. Des gendarmes, des policiers mais aussi des équipes de l'administration pénitentiaire, des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage, ou encore des auditeurs de justice de l'Ecole nationale de la magistrature. Sans oublier des officiers étrangers formés ici au nom de la coopération internationale.
L'objectif est de préparer chacun à réagir en cas de mouvement de foule, d'attroupement, d'émeutes, de violences urbaines... mais aussi d'apprendre à organiser la sécurité de manifestations grand public.
Tester de nouveaux modes d'action
L'autre mission du CNEFG est de rester à la pointe des nouvelles technologies. Pas question de se laisser déborder par des manifestants plus malins ou mieux équipés. Ici on expérimente de nouveaux modes d'actions et de nouveaux outils. Pour ensuite les déployer dans les différentes unités.
Ce soir Bernard Cazeneuve assistera à une démonstration de drones, ces petits engins volant télécommandés. Déjà utilisés aux Etats-Unis dans le cadre du maintien de l'ordre.
Ils ne permettent pas seulement de suivre et de filmer des lieux. Ils sont maintenant dotés de reconnaissance faciale, parfois même de taser.
Ainsi, aux Etats-Unis, un fabricant a trouvé comment immobiliser une personne à distance. Il suffit d'actionner une impulsion électrique sur le drone et de viser une cible définie.
Pas dit que ce genre de technologie soit autorisée en France. Jusqu'où ira t-on ? La balle est dans le camp du gouvernement. Il ne pourra cependant pas outrepasser les droits et libertés des personnes.