Le proviseur relaxé aujourd'hui au tribunal de Bergerac. Il était accusé de non-dénonciation par les parents d'une jeune fille de 12 ans qui aurait entretenu une relation "équivoque" avec un professeur remplaçant... L'affaire remonte au printemps 2015
C'est une affaire délicate qui se débattait aujourd'hui au tribunal de Grande Instance de Bergerac. Au printemps 2015, un professeur remplaçant d’histoire-géographie du collège catholique aurait "entretenu des échanges" avec l'une de ses élèves, alors âgée de 12 ans. Des SMS, des photos, peut-être plus. Des soupçons révélés par des camarades de la jeune fille à la direction, qui s'est empressée de les révéler à la famille.
Le rectorat de Bordeaux a très rapidement suspendu le professeur remplaçant en question. Et les faits sont suffisamment sensibles pour que le parquet de Bergerac ouvre une enquête judiciaire. Depuis, la jeune fille a quitté l'établissement. Mais en septembre dernier, c'est une autre personne qui se trouve concernée par l'affaire et visée par une plainte des parents : le chef d'établissement. Il aurait en effet été mis au courant de ces agissements mais se serait abstenu d'en avertir les autorités judiciaires. C'est cette attitude présumée qui vaut au chef d'établissement une plainte des parents, et de comparaître aujourd'hui au tribunal de Bergerac.
Il avait alors été suspendu à titre conservatoire de ses fonctions d'enseignant par le Rectorat, et de son poste de chef d'établissement par le Diocèse. Mais en entendant les faits, le tribunal a aujourd'hui estimé que la plainte n'était pas fondée, et il a donc relaxé le chef d'établissement. Ce dernier devrait pouvoir retrouver ses fonctions prochainement, ce qu'il espérait.
En attendant la fin de la procédure qui devrait aboutir dans les mois qui viennent, l'enseignant incriminé, lui, bénéficie toujours de la présomption d'innocence. A ce point de l'enquête, il reste en effet à avérer que d'éventuelles rencontres aient pu avoir lieu entre le fonctionnaire et l’élève.