Cette tradition qui consiste à ajouter dans l'assiette de soupe, du vin rouge pour dilluer le bouillon perdure dans les campagnes périgourdines.
Une académie a même été créée afin de promouvoir cette antique coutume qui prend racine dans le Sud de la France et plus particulièrement en Périgord.
On lui prête des vertus médicinales. Il pourrait même être à l'origine de la longévité de certains anciens dans les campagnes.
Faire chabrol est à la fois une tradition périgourdine et un art de vivre.
Une fois la soupe brûlante avalée, on vient chambrer le vin dans le fond du bouillon.
Un moment souvent de partage, revigorant et ancestral.
Chabrot quotidien éloigne le médecin
La pratique est toujours d'actualité sur les tables du Périgord.
La très sérieuse Académie du Chabrol en pays Montaigne a même établie une cérémonie instaurant un grand maître de la soupe, du pain et du vin, les 3 élements essentiels pour un bon chabrot.
Mais quel est l'origine du Chabrot ?
La traduction du périgourdin Fa chabrou, ou du limousin fait chabrot est "boire comme une chèvre"
Mais l'explication avancée par l'Académie du Chabrol est bien plus séduisante.
Nous sommes en 1580 .
Michel de Montaigne fuit l'épidémie de peste qui sévit dans la région.
Une seule ferme acceptera de lui ouvrir la porte. Dans cette dernière, on sert du vin après la soupe dans le reste du bouillon.
Une habitude censée repousser les maladies.
Le geste du Père Chabrot marquera Montaigne qui désormais boira du vin après la soupe en faisant " comme le père Chabrot "
► Découvrez le reportage de France 3 périgords consacré à l'Académie du Chabrol en pays Montaigne