Pour ne pas perturber la réinsertion de deux espèces, un grand chantier est entamé pour débarrasser la Dronne de ses 20 barrages. Des travaux qui font polémique à Saint-Pardoux-la-rivière, dans le Périgord.
Tout doit disparaître ! Un grand chantier vient d'être entamé sur le cours de la Dronne, en Périgord, afin de la débarrasser des 20 barrages qui l'obstruent. Le but : favoriser la réinsertion de deux espèces, la truite fario et la moule perlière, qui ont totalement disparu du cours d'eau.
À Saint-Pardoux-la-rivière, notamment, "on démolit ce barrage pour retrouver des habitats qui sont favorables aux poissons, aux invertébrés, à la moule perlière en particulier. On avait un barrage qui bloquait le transit des poissons et des sédiments", explique Charlie Pichon, chargé de mission en hydrobiologie du Parc naturel régional Périgord-Limousin.
D'ici un an, la Dronne, actuellement fortement réduite, devrait donc retrouver son cours d'origine. Et reconstituer un environnement propice au développement de la truite fario et de la moule perlière. La municipalité s'en félicite, mais certains habitants, eux, n'en voient pas l'intérêt.
Ce projet, qui s'inscrit dans le programme européen Life pour l'aide à la conservation de la biodiversité, est financé par l'Europe à hauteur de 6,6 millions d'euros.