A Toulouse, huit étudiantes de l'INSA et de l'université Paul-Sabatier travaillent sur une bactérie qui pourrait sauver les peintures rupestres des grottes de Lascaux en détruisant les champignons qui les dévorent ! Solution prometteuse, inédite et révolutionnaire, qui doit encore être finalisée
huit étudiantes de l'INSA et de l'université Paul-Sabatier travaillent sur une bactérie qui pourrait sauver les peintures rupestres des grottes de Lascaux en détruisant les champignons qui les dévorent
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©France 3 Toulouse
Les pigments de ces oeuvres paléolithiques tracées il y a 18 000 ans par les premiers hommes sont en effet attaqués par des micro-champignons
Taureaux et chevaux sont ainsi recouverts peu à peu par des taches brunâtres et blanchâtres. Un trésor patrimonial inestimable qui disparaît sous nos yeux.
Depuis le mois de juin dernier, nos huit jeunes toulousaines travaillent au développement d'une bactérie génétiquement modifiée, friande de ces champignons parasites. Une méthode infiniment plus douce que les méthodes mécaniques ou chimiques utilisées jusqu'alors qui ont parfois perturbé le fragile équilibre de cette grotte. D'autant que cette bactérie serait la mutation d'une bactérie déjà présente sur le site. Cette "super-bactérie" mangeuse de champignon pourrait également être porteuse de plusieurs types de fongicides, un double effet pour éradiquer définitivement le parasite. Enfin, pour éviter la propagation de cette nouvelle bactérie mutante, elle pourrait être confinée dans un caisson déplacé au gré des besoins.
Si les tests en laboratoire sont concluants, il faudrait encore une dizaine d'année pour que le projet soit appliqué à la grotte. Dix ans de travail qu'il faudra bien financer. Les étudiantes ont déjà collecté 30 000 euros pour débuter leurs recherches, et elles ont lancé une plateforme de financement participatif pour réunir les fonds qui leur manquent encore afin de continuer leurs travaux.
Des travaux dont elles ont d'ores et déjà annoncée qu'elles ne souhaitaient pas commercialiser, leurs résultats resteront libres de droits.
Fin octobre, au milieu de 300 autres projet, les huit jeunes filles participeront au concours mondial de biologie de synthèse (iGEM) organisé par le prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT) de Boston