Une enquête menée par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Bordeaux auprès des magasins du centre-ville révèle que près de 9 commerçants sur 10 ont subit d'importantes baisses d'activité. Un sur deux estime que les achats de Noël ne suffiront pas à compenser leurs pertes.
"Près de 90% des commerçants interrogés déclarent avoir subit une baisse de leur fréquentation et autant une baisse de leur activité commerciale durant les quinze jours qui ont suivi les attentats" explique Laurent Putz, le responsable du pôle études de la CCI de Bordeaux.
Les commerçants les plus impactés sont clairement ceux du "mass market", les grandes enseignes situées dans les principales rues commerçantes, telles les rues Ste Catherine et Porte-Dijeaux.
"Après la cérémonie d'hommage aux victimes, aux Invalides, quinze jours après les attentats, c'est reparti. C'est comme si les gens avaient fait leur deuil" a observé une commerçante de vêtements.
Parmi les 13% de commerçants qui indiquent que les attentats n'ont eu aucune incidence sur leurs résultats, on trouve les libraires. A la Machine à Lire, place du Parlement, on a même observé une affluence plus importante qu'à la normale au lendemain des attentats. "Je pense que les gens avaient peut-être besoin de se réfugier dans la lecture face à ce drame épouvantable. On a vendu beaucoup de livres de sciences humaines" nous a confié Hélène de Ligneris, la directrice de la librairie.
Près de 9 commerçants sur 10 ont subit d'importantes baisses d'activité. Pour certains, elle ne sera pas compensée par le boom des achats de Noël.
Interviennent dans ce reportage : 1/Laurent Putz, Responsable Pôle études CCI Bx, 2/Laurent Huet, 3/Sonia Roux, 4/Hélène de Ligneris, directrice de la librairie
"Machine à Lire"