Eric Trappier, le PDG du groupe Dassault, veut croire que la vente de 36 avions Rafale à l'Inde va ouvrir la voie à d'autres succès. En Asie, la Malaisie pourrait être intéressée.
Eric Trappier "croit à une amorce". Cette vente de 36 avions de combat est certes moins importante que celle initialement prévue (l'Inde devait acheter 126 apareils dont 108 fabriqués sur place), mais "on va poursuivre les efforts" affirme le PDG du groupe Dassault Aviation qui espère obtenir "le renouvellement (plus large) de l'armée de l'air indienne".
Pour l'instant affirme t-il, "mieux valait 36 réels que 126 virtuels." Un contrat qui "va générer des milliers d'emplois".
En contre partie de cet achat, Dassault s'est engagé à acheter des produits indiens, et à "produire et aider à produire des pièces, aider à développer de nouveaux produits. On va amorcer une installation industrielle, sûrement à travers un partenariat avec un acteur local. Ce sera de l'aéronautique et de la défense principalement. C'est plus facile d'être ici qu'en Chine. Il n'y aura pas de problème de licence, d'exportation"...
Eric Trappier explique avoir signé une "obligation de 50% d'offset. Si le contrat est à 8 milliards d'euros, on a une obligation théorique de 4 milliards".
La Malaisie, un nouveau défi
Après l'Egypte, le Qatar et l'Inde, Dassault veut séduire un pays qui n'a encore jamais acheté un de des apareils; "La Malaisie est un nouveau défi. Je crois plus à la Malaisie qu'au Canada" confie Eric Trappier. "Le côté ouest me paraît plus compliqué à cause de la proximité américaine".
Pour lui "l'effet boule de neige se poursuit". "Il y a une bonne dynamique" affirme t-il s'appuyant sur l'idée que "la politique française peut plaire à certains qui veulent rester plus indépendants des Etats-Unis. On ne peut pas vendre ce genre de matériel s'il n'y a pas de confiance stratégique entre deux pays."