C'est peut-être une gageure, un espoir insensé, une guerre perdue d'avance. Pourtant des solutions sont parfois avancées pour lutter contre le phénomène d'érosion sur le littoral aquitain. Une députée girondine a présenté ses propositions.
Klaus, Xynthia, Petra
Les unes après les autres, les tempêtes avalent le trait de côte en Aquitaine. A Soulac, le Signal est ainsi devenu le symbole de l'érosion de ce littoral. Cet immeuble des années 60, est aujourd'hui une coquille vide posée en équilibre sur la dune.Année après année, au rythme des grandes marées, le trait de côte sur le littoral aquitain recule dans les terres. Ce phénomène naturel s'accélère, calquant son avancée sur celle du réchauffement climatique.
Les propriétaires du Signal attendent toujours
Depuis l'hiver 2014 qui a porté le coup de grâce au Signal à Soulac, les co-propriétaires de l'immeuble n'ont toujours pas été indemnisés par le fond auquel l'Etat a recours en cas de catastrophe naturelle.Ce fonds Barnier ferait ainsi la différence entre une falaise rocheuse et une côte sableuse. Interrogés, les propriétaires du Signal expliquent que pour l'Etat, la côte sableuse n'entre pas dans le dispositif Barnier. Ils réclament une égalité de traitement face à l'érosion.
La loi française n'est pas adaptée à la lutte contre l'érosion
Pour que cette érosion du littoral, si prévisible, ne soit plus prise en compte, uniquement dans l'urgence, certaines propositions ont été faites. Ainsi la députée girondine Pascale Got a travaillé sur une série de 40 propositions qui ont été présentées à la ministre de l'environnement Ségolène Royal.Le reportage de Guillaume Decaix et de Didier Bonnet
En Aquitaine, l'un des effets du réchauffement climatique et de la montée des eaux est l'érosion.
Le trait de côte a reculé de 10 à 20 mètres par endroit l'hiver dernier.
La député de Gironde Pascale Got vient de publier un rapport pour lutter contre ce phénomène.
Pour que le problème puisse être géré en amont et non dans l'urgence.