Le week-end dernier, 3 loups ont été abattus en Isère et en Savoie dont 2 sur le secteur de Chichilianne dans le Trièves. Les attaques de troupeaux y étaient presque quotidiennes depuis 3 mois.
"Nous sommes à la moitié du gué" a réagi ce lundi 5 septembre le maire de Chichilianne après que 2 loups aient été abattus tout près de sa commune. Un demi-soulagement pour cet élu ainsi que pour les éleveurs de ce village confronté comme ses voisins à des attaques récurrentes du grand canidé.
"Il y en a bien plus que ce que l'on imagine ou ce que l'on entend" affirme Camille Rousseaux, une éleveuse de brebis et de chèvres qui a perdu 7 bêtes la semaine dernière. Depuis quelques mois, ces habitants de Chichilianne se disent en effet encerclés par 4 meutes qui séviraient sur les balcons est du Vercors."Le problème n'est pas du tout résolu"
"La pression est telle avec ces différentes meutes, que l'on pense que le problème n'est pas du tout résolu" explique le maire de Saint-Martin de Clelles, "mais il faut" ajoute-t'il, "garder un équilibre entre l'existence du loup et l'existence pour nous vitale des petites fermes qui font vivre le pays".
Un loup doit encore être abattu
La préfecture de l'Isère pondére, elle, le chiffre de 150 brebis tuées ces 3 derniers mois. "Il y en a eu environ 47" affirme Didier Josso qui suit le dossier à la Direction départementales des territoires (DDT). "Et ce ne sont pas 4" précise-t-il, "mais 2 voir 3 meutes de loups qui ont été recensées dans le secteur".Les battues vont se poursuivre pour abattre un troisième spécimen comme l'a autorisé l'arrêté pris mi-août par la Préfecture de l'Isère.
Un arrêté attaqué en justice par 3 associations de protection du loup : l'ASPAS, One Voice et Férus.
Le tribunal administratif de Grenoble tranchera le 13 septembre sur ce dossier.
Un reportage d'Aurélie Massait, Didier Albrand et Azzedine Kebabti