A l'appel de SUD-Rail, environ 500 manifestants de toute la France se sont rassemblés, ce mardi 4 avril, à Ambérieu-en-Bugey (Ain). Ils militent pour le re-développement du fret ferroviaire, et notamment sur la ligne Ambérieu-Modane. Des opposants au Lyon-Turin ont rejoint la mobilisation.
"C'est une ligne qui voyait passer 120 trains par jour au début des années 2000. Aujourd'hui il y en a tout juste une vingtaine, ce n'est pas normal, alors que 3.400 camions passent les Alpes dans le même temps", explique un délégué syndical de SUD-Rail. Et un opposant à la futur ligne Lyon-Turin de renchérir: "à quoi bon construire une nouvelle ligne si on n'utilise pas l'existant!"
Les deux camps, -cheminots et No TAV-, font donc cause commune. "Si on utilise la ligne Ambérieu-Modane, on n'aura pas besoin du Lyon-Turin, faut bien le comprendre."
Reportage Franck Grassaud et Benjamin Métral
Des cheminots de toute la France sont venus pour défendre le fret ferroviaire, "grand oublié de la question des transports". Ils veulent faire du cas d'Ambérieu, un symbole.
Symboliquement, justement, syndicat SUD-Rail et représentants des vallées savoyardes et haut-savoyardes soumises à la pollution des camions, ont dévoilé un faux permis de construire en bordure de voie, donnant le permis de "re-construire" le fret ferroviaire en France.
En cette période électorale, ils en appellent aux candidats et aux pouvoirs publics pour faire du site historique d'Ambérieu "le point de départ pour un transfert des marchandises vers le rail".
Et dire qu'il y a une vingtaine d'années, le secteur devait porter l'un des premiers projets de ferroutage en France. La cité cheminote a laissé passer le train!