Grenoble, Echirolles et Saint-Martin-d'Hères demandent plus de moyens pour endiguer la délinquance

Les maires de Grenoble, Echirolles et Saint-Martin-d'Hères réclament "de nouvelles stratégies face à la grande délinquance et des moyens humains" face aux "phénomènes de violence majeurs" que vivent ces communes de l'agglomération grenobloise.

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Quelques jours après qu'un homme cagoulé a tiré en rafale avec un fusil d'assaut sur un magasin de Grenoble, les maires de la capitale des Alpes, d'Echirolles et de Saint-Martin-d'Hères demandent de l'aide. Dans une lettre commune, publiée le 3 octobre, ils réclament "de nouvelles stratégies face à la grande délinquance et des moyens humains" face aux "phénomènes de violence majeurs" que vivent ces communes de l'agglomération grenobloise.


Un carrefour des routes de trafics

"Notre agglomération est située au carrefour des routes européennes des trafics de toute nature. Cette réalité provoque des phénomènes de violence majeurs dans les communes de l'agglomération comme Echirolles, Saint-Martin-d'Hères et Grenoble", écrivent les maires de Grenoble, Eric Piolle (EELV), d'Echirolles Renzo Sulli (PCF) et de Saint-Martin-d'Hères David Queiros (PCF).


Ils estiment que sans "moyens humains matériels et financiers" alloués à la police judiciaire et au parquet par le gouvernement, "la sécurité des habitants ne pourra être pleinement assurée". "Nous réclamons de nouvelles stratégies face à la grande délinquance et des moyens humains nécessaires pour y faire face", ajoutent-ils, en demandant au ministre de l'Intérieur Gérard Collomb "d'expérimenter dans les meilleurs délais la police de sécurité du quotidien" sur leurs trois communes.


Une "culture de la violence" à Grenoble

Promesse de campagne d'Emmanuel Macron afin de rapprocher la police de la population, la future "police de sécurité du quotidien" devrait voir le jour début 2018. Plusieurs villes se sont déjà portées candidates: Lille, Lens, Roubaix, Toulouse ou encore Aulnay-sous-Bois, commune devenue, avec "l'affaire Théo", le symbole d'un divorce entre police et jeunes dans les quartiers.


Le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a dénoncé lundi dans un entretien au Dauphiné Libéré la "culture de la violence" ancrée à Grenoble. "Il y a un niveau de violence dans cette ville qui n'existe pas dans les autres villes de cette taille", a-t-il dit. Celle-ci se manifeste "non seulement par des règlements de comptes sur fond de trafic de stupéfiants mais aussi par le nombre de vols avec violence" et également par "un usage des armes extrêmement fréquent", selon le magistrat.

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