A Lyon, des réfugiés expulsés d’un parc à un autre

Ils viennent essentiellement d’Albanie. Près de 70 personnes qui s’abritent dans des tentes plantées dans le square du Sacré-Cœur à Lyon. Les riverains se plaignent, les associations leur viennent en aide. Depuis le 10 février, ils attendent leur régularisation ou leur reconduite à la frontière. ©France 3 Rhône-Alpes

Près de 70 personnes venant essentiellement d'Albanie s’abritent dans des tentes plantées dans le square du Sacré-Cœur. Les riverains se plaignent, les associations leur viennent en aide. Depuis le 10 février, ils attendent leur régularisation ou leur reconduite à la frontière.

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Près de 70 personnes entassées dans 25 tentes se sont installées dans le square du Sacré-Cœur de Lyon. Il y a encore 15 jours, ils squattaient un autre parc, deux rues plus loin, d’où ils ont été expulsés. Pour les riverains, ce déménagement encadré par les forces de l’ordre, est incompréhensible.

« La mairie du 3e a fait déplacer ces réfugiés en prétextant des travaux de la pelouse. Cela a permis de libérer ce parc, et au lieu de les déplacer dans un endroit où l’on peut les accueillir, la police les a installée dans le parc du Sacré-Cœur », explique Philippe Lassauce, un riverain.

La plupart des familles ont fui l’Albanie et se retrouvent sans logement, sans aide. Certaines ont l’obligation de quitter le territoire. D’autres ont déposé des recours auprès du Tribunal administratif, demandant une mise à l’abri.

« Il y a beaucoup de familles. Hier soir, trois familles sont venues. C’est difficile, certaines attendent un jugement encore », témoigne l'une de ces réfugiées.

Elans de solidarité


Les bénévoles des associations servent le café, une soupe ou un repas. Les camps de migrants provoquent souvent des élans de solidarité, mais aussi la colère de certains habitants.

« Ils voient cela d’un mauvais œil j’imagine. Mais dans l’ensemble, les gens comprennent que ces gens, s’ils sont là, c’est parce qu’ils ont fui des situations dramatiques. Ils ont des situations sociales et familiales extrêmement difficiles, et ici, ils espèrent trouver des conditions de vie meilleures », précise Amar Dib, Président Association Rencontres fraternelles et entraide.

Le comité d’intérêt local du quartier veut qu'une solution acceptable soit trouvée par les réfugiés.
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