Le 22 mars s’ouvre à Clermont-Ferrand le procès d’un animateur qui intervenait dans une institution catholique privée. Il est poursuivi pour des atteintes sexuelles, en l'occurrence des attouchements, sur cinq fillettes. Une mère de famille a accepté de témoigner.
Le 22 mars s’ouvre à Clermont-Ferrand le procès d’un animateur qui intervenait dans une institution catholique privée. Il est poursuivi pour des atteintes sexuelles, en l'occurrence des attouchements, sur cinq fillettes.
Les faits se sont déroulés en 2013 à l'école primaire de l'institution Saint Alyre. A l'époque, un intervenant extérieur anime un atelier d'activité consacré aux échecs. Mais il faudra beaucoup de temps aux parents des jeunes victimes pour découvrir et comprendre ce qui est arrivé à leurs enfants.
Une mère de famille a accepté de témoigner, de façon anonyme, pour préserver sa fille : " Nous étions en train de jouer. J'ai prononcé le mot échec. Et c'est là que tout s'est déclenché. Elle s'est mise en colère. Elle a eu une réaction qui n'était pas du tout en rapport avec ce que l'on était en train de faire. J'ai essayé d'aller au fond des choses et elle s'est confiée."
Grâce à cette réaction, cette maman a compris que sa fille, alors âgée de 7 ans, faisait partie des victimes du professeur d'échecs de son école. Un homme déjà mis en examen trois ans plus tôt, pour des attouchements sur plusieurs fillettes.
Cet homme avait donné le nom de la petite fille à la police. Mais la fillette n'était pas parvenue à reconnaître qu'elle avait été victime."Elle était vraiment jeune et elle a eu peur" explique sa maman.
Enfin, en novembre dernier, elle a raconté ce qui lui était arrivé. Sa maman a immédiatement repris contact avec les enquêteurs pour déposer plainte.
L'ex animateur a reconnu l'intégralité des faits qui lui sont reprochés. A la veille du procès, cette maman attend beaucoup de la justice. Elle est encore profondément affectée. Elle ressent "de la tristesse, de l'impuissance, de la colère et de la haine."
Aujourd'hui, la mère de famille est chaque jour aux côtés de sa petite fille pour l'aider à se reconstruire. Une fillette elle aussi terriblement marquée par cette affaire : " On communique beaucoup ensemble. Mais elle a des questions qu'elle ne devrait pas avoir à l'âge de dix ans."