Il n’y aura pas de procès pour meurtre dans l’affaire Mohamed Abdelhadi, disparu en 2001. La Cour de cassation a rendu son délibéré ce mercredi 11 décembre. "Cette décision marque l’aveuglement de la justice" déplore l'avocat de la famille, Maitre David Metaxas.
Il n’y aura pas de procès pour meurtre dans l’affaire Mohamed Abdelhadi, disparu en 2001.
Dix huit ans après les faits, la plus haute juridiction judiciaire s’est prononcée. La chambre criminelle de la Cour de Cassation a examiné, en audience restreinte, les dossiers des avocats concernant l'affaire, et les mystères de la disparition du jeune Mohamed Abdelhadi, en 2001. Le délibéré a été rendu ce mercredi 11 décembre : il n'y aura pas de procès pour meutre.
"La décision rendue ce jour par la Chambre criminelle de la Cour de cassation dans l’affaire du meurtre de Mohamed Abdelhadi marque l’aveuglement de la justice. C’est un jour sombre pour l’institution toute entière. Elle empêche la tenue d’un procès en sa mémoire."
Maitre David Métaxas
La décision rendue ce jour par la Chambre criminelle de la Cour de cassation dans l’affaire du meurtre de Mohamed Abdelhadi marque l’aveuglement de la justice. C’est un jour sombre pour l’institution toute entière. Elle empêche la tenue d’un procès en sa mémoire. pic.twitter.com/NBYmznTquS
— David METAXAS (@DavidMETAXAS) December 11, 2019
Les faits remontent à 2001
En 2016, un homme de 61 ans, et ses deux fils de 31 et 36 ans ont été mis en examen pour meurtre et complicité de meurtre suite au témoignage de la compagne du sexagénaire. Ils auraient poignardé à mort le jeune homme, sur fond d'affaire de vol et de trafic de drogue, avant de cacher le corps dans une cave, puis d'enterrer les restes du jeunes homme dans une forêt du Beaujolais, près de Jassans-Rottier.
Après que son client a reconnu les faits, l'avocat du sexagénaire a invoqué la prescription de 10 ans pour les crimes. L'affaire a donc été jugée par la Cour d'Appel de Lyon en mars 2018.
Pour la Cour d'appel, il s'agissait d'un crime "occulte" car le corps a été dissimulé dans une cave, avant d'être déplacé.
Avec cette décision, le délai de prescription n'était pas dépassé, il débutait le jour de la découverte du corps, à savoir en 2016. C'était donc finalement à la Cour de Cassation de trancher. Le délibéré a été rendu ce mercredi 11 décembre : Il n’y aura pas de procès pour meurtre dans l’affaire Mohamed Abdelhadi, disparu en 2001.
Quant à la plainte déposée en 2008, de façon "étrange", la version papier a été perdue. Il n'existe qu'une version numérique.
Le mystère autour de la disparition de Mohamed Abdelhadi demeure.