L'actuel propriétaire du musée des tissus de Lyon, la CCI Lyon-Métropole, accorde un délai de 3 mois à l'État et aux collectivités pour s'entendre sur un plan de sauvetage de cette institution aux collections inestimables. D'ici là, l'État va contribuer à son financement à hauteur de 300.000 euros.
Après moult rebondissements, l'État, la CCI, la ville de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes s'étaient mis d'accord au début de l'été sur l'idée de confier la gestion du musée à une association. Mais les choses ont peu avancé depuis et les différentes parties ne sont toujours pas parvenues à boucler son projet et son financement futur.
L'État a promis 300.000 euros par an, à condition que la région et la ville fassent de même. La région, de son côté, refuse de participer aux frais de fonctionnement mais se dit prête à investir cinq millions d'euros pour participer à la rénovation des locaux et à une modernisation de la muséographie.
Entre 1,5 et 1,7 million de budget annuel
La ville de Lyon, elle, était aux abonnés absents ses dernières semaines, expliquant, entre autres, qu'elle a déjà la très lourde charge du musée des Confluences alors que le département du Nouveau Rhône ne souhaite plus subventionner l'établissement. Mais le dialogue avec le maire PS Gérard Collomb a été renoué sur le sujet, assure à présent la CCI.
Le musée des tissus a besoin pour fonctionner d'entre 1,5 et 1,7 million d'euros par an. Implanté dans l'ancienne capitale de la soie, ce musée a toujours été géré jusqu'à présent par les industriels lyonnais, un mode de fonctionnement unique en France. Mais dans un contexte budgétaire tendu, la CCI ne veut plus en avoir la charge.
Le musée lyonnais retrace 4.500 ans d'histoire, de la tunique en lin datant de 2150 avant Jésus-Christ aux derniers tissus composites utilisés dans l'aéronautique.