Suite à un contrat signé avec une femme d'affaires nippone, une vingtaine de poulains de trait du Cantal destinés à l'engraissement et l'abattage partiront prochainement pour le Japon. Les professionnels cantaliens espèrent une relance de la filière avec l'intérêt des Japonais pour ce marché.
"Les Japonais cherchent des chevaux ayant une grosse masse, où ils peuvent retirer de la viande" explique Bernard Deflisque. L'éleveur de poulains de trait bretons a été repéré par une femme d'affaire nippone, propriétaire de plusieurs abattoirs et d'une chaîne de restauration, qui lui a acheté une pouliche de 2 ans.
Ce nouveau marché japonais "est une aubaine" selon Bernard Deflisque puisque les Japonais payent les bêtes 30% plus cher que le cours actuel européen.
Une concurrence avec les Italiens
"L'effet Japon" peut avoir des répercussions notables dans le Cantal, où les Italiens sont les principaux acheteurs de boucherie et contrôlent les prix dans les foires."Apparemment, ce serait 1 000 poulains qui partiraient par an vers le Japon. Or, 1000 poulains, ça fera un petit trou pour l'Italie. Avec des cours comme ceux-là, on peut peut-être remettre des éleveurs en route pour faire de la reproduction" indique Roger Condamine, président des "éleveurs de chevaux lourds du Cantal".
Cet automne, la cliente japonaise devrait revenir faire une tournée des élevages auvergnats. Mais elle ne sera peut-être plus la seule, puisque d'autres acheteurs japonais s'intéressent également à la production locale de chevaux de trait.