Musée Crozatier du Puy-en-Velay : un peintre au sommet !

Pour réaliser son œuvre de 150 mètres carrés au sommet du dôme du musée, l’artiste Franck Chalendard doit grimper sur un échafaudage à douze mètres du sol !

Avec son rouleau pour étendre l’acrylique, sa casquette et son tee-shirt maculés de taches de peinture, Franck Chalendard a plus l’air d’un artisan du bâtiment que d’un artiste !
Et pourtant, c’est ce jeune plasticien, originaire de la région du Puy-en-Velay, ancien étudiant de l’école des Beaux Arts de Saint-Etienne, exposé à Genève, au Luxembourg et à New-York notamment, qui a été choisi par la ville pour le décor du musée Crozatier.
Trois mois pour une peinture abstraite qui représente une voute céleste.
L’artiste a réalisé des esquisses avant de s’attaquer au chantier proprement dit.
« Je suis parti d’une idée simple, explique t-il, une peinture de plafond, donc un ciel, sur ce bleu se greffent des rythmes, des traits, des couleurs ».

Pour accéder au plafond de la galerie des beaux arts, l'artiste doit grimper par une série d'échelles.
La difficulté tient à la fois à la taille du dôme et aux conditions imposées par cet exercice au sommet d’un échafaudage, dans un espace confiné.
« Là, je suis complètement dedans, je suis plus proche d’une attitude de danseur, du spectacle vivant ou de la performance que de la peinture ! ».
Cette peinture du dôme fait partie des travaux de réhabilitation du musée Crozatier du Puy-en-Velay, démarrés début 2013.
Des travaux conséquents qui devraient se monter à près de 15 millions d’euros.


Un musée moderne et confortable


Côté jardin Henri Vinay, on retrouve le musée tel qu’il se présente depuis sa création sur le site, en 1850.
Mais à l’arrière tout est nouveau : une partie du bâtiment ancien a été démolie, à la place on a construit un joli cube bleu glacier transpercé de meurtrières.
L’architecture moderne du cabinet Beaudoin de Nancy offre de nouveaux espaces vastes et lumineux et restitue, côté jardin, une belle perspective sur le parc et la haute ville.
« En terme de confort de visite, le musée va énormément gagner, un accueil plus grand, des salles d’activité pour les adultes et le jeune public et puis le musée sera chauffé et éclairé, ce qui n’était pas le cas auparavant ! », se félicite la nouvelle conservatrice, Florence Saragoza.

Le musée Cozatier, qui porte le nom d’un sculpteur sur bronze réputé, originaire d’Aiguilhe dans la banlieue du Puy, conservera sa vocation « encyclopédique » (généraliste si l'on préfère). Il continuera à faire découvrir par le public des collections diverses en rapport avec le patrimoine local.
Simplement, ces collections (art, paléontologie, archéologie, dentelle, lapidaire, mécanique… treize domaines en tout) seront mieux mises en valeur.
Le nouveau musée, qui offrira 4000 mètres carrés de surfaces d’exposition, y gagnera aussi en inter activité, le visiteur pourra notamment approfondir certains domaines de connaissance par des manipulations.
Les travaux de gros œuvre sont à présent terminés, mais cette muséographie renouvelée va encore prendre un peu de temps.
Le musée devrait rouvrir au public au printemps 2017. Il restera ensuite ouvert toute l’année, ce qui n’était pas le cas auparavant, puisque les salles d’exposition n’étaient pas chauffées !



 

Le peintre Franck Chalendard réalise une peinture de 150 mètres carrés au sommet du dôme du musée Crozatier. Un chantier périlleux de 3 mois ! Intervenants : Franck Chalendard, Huguette Portal adjointe à la culture, Florence Saragoza conservatrice ©France 3 Auvergne

 

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