Le syndicat local Force Ouvrière dénonce un gaspillage de l'argent public. Il estime qu'il y a trop de moyens alloués aux détenus, et pas assez aux surveillants de la prison. L'administration pénitentiaire reste silencieuse pour l'instant.
De l'argent dépensé à tort et à travers, selon Force Ouvrière. Le syndicat monte au créneau et pointe les choix de l'administration pénitentiaire.
"15 000 euros pour le gala de boxe, 20 000 euros pour l'activité équithérapie (...), 2,5 millions d'euros pour des nouveaux parloirs alors que ceux qui sont actuellement à la centrale sont neufs puisqu'ils ont 6 ans", énumère le secrétaire de FO pénitentiaire, Bruno Pena, pour traduire le mécontentement des surveillants qui seraient confrontés, eux, à un manque de moyens.
"On a des fauteuils de miradors qui sont très vétustes (...) et l'administration nous rétorque qu'on n'a pas assez de budget pour les remplacer alors que ce sont des fauteuils qu'on arrive à avoir d'occasion", renchérit un collègue, Michel Cherruault, surveillant à la maison d'arrêt.
Et de citer également le non remplacement des paires de jumelles, des brouilleurs téléphoniques obsolètes quand des smartphones dernière génération circuleraient dans la prison.
"On a aussi des missions particulières qui se développent, par exemple les escortes sur l'extérieur entre le centre pénitentiaire et l'hôpital de Moulins. Avant, c'était des escortes de police qui s'occupaient de la sécurité. Maintenant, de plus en plus, ces missions sont dévolues uniquement à l'administration pénitentiaire. Nous ne sommes pas armés actuellement. Au niveau de la sécurité, ça pose un réel souci", ajoute le surveillant.
Contactée, l'administration pénitentiaire n'exclut pas de s'exprimer. Mais pas dans l'immédiat.