Le Campus Aéronautique Auvergne vient tout juste de recevoir un nouvel avion : un Mirage F1. Il a été installé dans le hangar d’Aulnat. Prêté par l'Armée de l'air, il va permettre aux élèves du lycée Roger Claustres de réaliser leurs exercices pratiques dans des conditions très proches du réel.
Ils n’osaient pas en rêver lorsqu’ils ont fait la demande à l’Armée de l’air. Pourtant, la Grande Muette a répondu, et même favorable au prêt d’un Mirage F1 au Campus Aéronautique Auvergne, situé dans le Puy-de-Dôme.
Depuis, professeurs et élèves sont tous coordonnés pour remettre en place le mirage F1 n°257, désormais complet. Car le dernier vol des mirages F1 dans ciel français, c'était le 14 juillet 2014 au-dessus de Paris.
Après 6000 heures de vol, ces appareils ont été mis à la retraite et des centaines ont été stockés à Châteaudun (Eure-et-Loir).
L’aéronautique, un secteur important en Auvergne
Il a fallu 4 ans de courriers et de démarches pour voir enfin cet appareil à Aulnat. L’Ancien directeur de l'aéroport de Clermont-Ferrand, et président de l'association de promotion de l'industrie aéronautique en Auvergne, Jean-Michel Plasse savoure cette petite victoire au milieu des jeunes en formation.
En auvergne, l'aéronautique emploie plus de 16 mille personnes dans une centaine d'entreprises et génère un chiffre d'affaire annuel d'un milliard et demi par an. Un secteur exigeant, très sélectif à l'entrée en formation.
Vendu dans 13 pays à plusieurs centaines d'exemplaires, le Mirage F1 est toujours en activité à l'étranger. La France et l'Argentine négocieraient même la vente d'une douzaine d'appareils pour 40 millions d'euros. Le F1 est un avion de défense aérienne, qui a été modifié pour des attaques au sol et des opérations de reconnaissance.
Une formation exigente
Le Mirage F1 a pris place à côté d'un Cessna 200, d'une Alouette 2 et d'un Mirage F3. Ici on apprend la mécanique aérienne, mais aussi un univers encadré par des procédures.
De la seconde au BTS et au doctorat, en formation initiale ou en apprentissage, on apprend le fonctionnement des moteurs et des commandes, des appareils de pilotage.
C'est un campus et pas seulement un lycée, car le bâtiment inauguré en septembre 2014 est l'un des 13 éléments du réseau : des centres de formation d'apprentis aux écoles supérieures et à l'université Blaise Pascal.
Parmi les projets, convaincre l'Armée de l'air de prêter un second mirage F1 pour remplacer le vieux mirage F3, et l'ouverture d'une section Marine … qui serait accompagnée cette fois-ci par l'arrivée d'un hélicoptère.