Le groupe BPCE (qui chapeaute les réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne) a dévoilé un plan d'un milliard d'euros d'économies dans son activité banque de détail. Cela se traduira par la fermeture de plus de 400 agences et environ 11 000 départs.
Quelles sont les agences menacées ?
Le deuxième groupe bancaire en banque de détail en France veut réduire son réseau d'agences d'au moins 5%, soit "un peu plus de 400 points de vente en moins", selon le président du directoire, François Pérol. On compte actuellement 3 300 points de vente pour Banque Populaire et 4 200 pour Caisse d'Epargne.La réduction du réseau de points de vente doit se faire via des regroupements d'agences géographiquement proches, particulièrement en zone urbaine.
En termes d'emploi, cela se traduira par une baisse du nombre de salariés : François Pérol s'attend à 11 000 départs - à la retraite ou liés à la rotation naturelle des effectifs - dans les années à venir au sein des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne et au remplacement d'un peu moins de deux départs sur trois.
Que deviennent les caisses régionales ?
Les annonces faites mardi 21 février 2017 sont les prémices du futur plan stratégique 2018/2020, qui sera présenté à la fin de l'année."Notre plan stratégique 2018-2020 devra nous permettre de saisir l'opportunité du digital (numérique, NDLR) et de mieux utiliser les nouvelles technologies que nos concurrents", déclare François Pérol.
Le groupe veut tailler dans ses dépenses principalement au sein de BPCE, à hauteur de 750 millions d'euros, grâce entre autres à la rationalisation de son organisation et de ses achats. Cela passera ainsi par une réduction de ses caisses régionales, qui passeront au maximum à douze pour Banque Populaire (contre quinze actuellement) et à quatorze pour Caisse d'Epargne (contre 17 aujourd'hui).
Que prévoit le plan pour le numérique ?
Dans le cadre de cette feuille de route, BPCE compte s'appuyer sur le numérique pour améliorer sa relation avec les clients. En cela, il prend un virage similaire à celui de la plupart de ses concurrents, qui ont tous mis l'accent sur cette dimension technologique pour les années à venir alors que les clients viennent de moins en moins dans les agences.Sur la période 2017-2020, il va investir 750 millions d'euros pour accélérer ses développements numériques, au coeur desquels la jeune pousse Fidor, banque en ligne acquise en 2016, doit tenir une place centrale.