Lors de l'épreuve de physiologie du concours de première année de médecine, un des étudiants a involontairement traité un sujet différent de ses camarades, qui lui avait été distribué. Dans un souci d'égalité, l'Université a neutralisé puis reporté l'épreuve à la semaine suivante.
Le concours de première année commune des études de santé (PACES) est connu pour mettre à rude épreuve les nerfs des étudiants en médecine. À Dijon, ils sont 1 042 à le passer cette année. Mais le 4 mai, un rebondissement de dernière minute s’est invité à l’épreuve de physiologie, qui se tient à l’UFR santé de l’Université de Bourgogne.
À la fin de l’épreuve du matin, l’un des étudiants s’est aperçu qu’il avait travaillé sur un sujet différent de celui traité par ses camarades. Il s’agissait en fait de celui prévu pour l’après-midi, qui lui avait été distribué involontairement.
Le jury du concours, en concertation avec la direction de l’Université, a décidé de neutraliser l’épreuve du matin. « C’est comme si l’épreuve n’avait jamais existé, a indiqué un responsable au téléphone.
Le fait qu’un étudiant se retrouve avec un sujet inadapté « crée un déséquilibre. (…) On ne veut laisser aucune possibilité d’erreur, ajoute-t-il. Il est évident que le jeune aurait eu une perte sérieuse dans son classement et un éventuel recours aurait eu des conséquences très complexes ».
L'épreuve reporté au jeudi suivant
L’Université convoque donc les étudiants à revenir passer l’épreuve une semaine après, le jeudi 11 mai. L’après-midi s’est déroulée sans couac : les organisateurs avaient prévu un sujet alternatif qui a été traité par les 1 042 étudiants… sans exception. Ces derniers n’ont été prévenus qu’au terme de cette épreuve, vers 15h45.
La direction a souhaité s’excuser auprès de ses étudiants et de leurs familles pour les désagréments occasionnés. La cause de cet incident est pour le moment inconnue.
Le reportage de Maryline Barate et Christophe Gaillard
Intervenants :
- Nathan Jannier, étudiant en Première Année Commune d'Etudes de Santé (PACES)
- Jérémy Chauvot, étudiant en Première Année Commune d'Etudes de Santé (PACES)
- Sylvain Comparot, directeur de cabinet du président de l'Université de Bourgogne