L'ouvrage est situé sur le Doubs en amont de Goumois, sur le territoire communal de Charmauvillers. Il pourrait disparaître sur décision de Bruxelles dans le cadre de la loi sur la continuité écologique. Une perspective qui est loin de faire l'unanimité même côté pêcheurs.
L'endroit est bucolique, très prisé. Un havre de paix au sein d'une réserve naturelle. Un des atouts du lieu est son seuil. Mais aujourd'hui c'est bien de lui dont il est question. Il devrait disparaître pour atteindre le bon état des cours d’eau fixé par la directive cadre sur l’eau de 2000.
Cette directive européenne impose aux Etats membres l’arrêt de la dégradation de l’état des eaux et l’atteinte, outre du bon état chimique, du bon état écologique des cours d’eau.
La rivère du Doubs est touchée par des pollutions multiples. Mais le barrage du Theusseret existait avant la pollution.
Comme dans toute polémique, il y a ceux qui sont pour la démolition du barrage et il y a ceux qui sont contre.
Ceux qui sont pour l'effacement avancent comme principaux arguments la gène à la migration piscicole et au transit des sédiments et l'amplifacation des effets des pollutions actuelles et du réchauffement climatique sur les cours d’eau.
Leur pétition est à signer : ici.
L'association"Sauvons le Theusseret", association franc-cuisse créée l'été dernier, s’opposera par tous les moyens légaux à la démolition, destruction et déconstruction des barrages.
Leurs arguments pour le sauvetage du barrage sont patrimoniaux, paysagers, touristiques et écologiques.
« Nous sommes prêts à faire deux concessions pour garder ce site. Il s’agit de réaliser une passe à poissons et consolider le barrage », explique le président de l’association Georges Cattin.
Leur pétition est à signer : ici.
Le dialogue est pour l'heure difficile entre les deux parties. Chacun campe sur ses arguments mais une chose est sûre: le barrage (qui date de la fin du XIXè siècle) était là bien avant les pollutions et la qualité des cours d'eau ne pourra s'améliorer que si les pratiques industrielles et agricoles changent radicalement. L'autre problème, c'est l'évacuation des sédiments, forcément pollués et qu'il faut éviter de déverser sur l'ensemble du cours d'eau.
Le dossier est loin d'être bouclé, d'autant que de nouvelles études complémentaires sont demandées par l'Etat fin mars.