La fusion d'Alstom avec le groupe allemand Siemens inquiète les salariés d'Alstom. De Belfort au Creusot, en passant par tous le sites de production en France, l'intersyndicale appelle à manifester devant Bercy le jeudi 30 novembre 2017.
Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FO Alstom appellent à la grève et à un rassemblement national le jeudi 30 novembre 11h au ministère de l’économie et des finances à Bercy. L'intersyndicale veut exiger du gouvernement "qu’il prenne les mesures qui s’imposent pour préserver tous les sites Alstom en France, toutes les activités et tous les emplois sur chaque site" indique le préavis de grève.
Les syndicats sont inquiets sur les conséquences de ce rapprochement en terme d'emplois et d'avenir des sites. Le protocole d’accord entre Alstom et Siemens a été signé le 26 septembre 2017, avec l’aval du gouvernement. Il prévoit qu’Alstom devienne une filiale du groupe Siemens après apport des activités ferroviaires de Siemens indiquent les syndicats.
Ce protocole d’accord, qui n’a pas été rendu public, prévoit d'après l'intersyndicale le versement de dividendes spéciaux aux actionnaires à hauteur de 1,8 milliard d’euros au moment de la clôture de la transaction. Le préavis de grève dénonce le fait qu'en se retirant d’Alstom au profit des actionnaires, l’Etat renie les engagements qu’il avait pris au moment de la vente du secteur énergie d’Alstom à GE, à savoir devenir actionnaire de référence pour garantir le maintien des emplois sur Alstom. Les « synergies » annoncées avec ce projet de fusion-absorption font peser les plus grandes menaces sur les emplois dans la construction ferroviaire, conclut le texte.