La fermeture de la BA 102 Dijon-Longvic n’est peut être pas pour tout de suite. En tous cas, l’ex-maire de Dijon et actuel ministre du Travail dit travailler avec le ministère de la Défense "pour voir comment on pourrait maintenir une base de défense".
La base aérienne 102 de Dijon-Longvic fête ses 100 ans dans un contexte particulièrement morose. Au mois de juin, ses Aphajet sont partis pour la Gironde. En 2011 déjà, le groupement d'escadron de chasse "1/2 cigognes" et ses Mirage 2000 avaient déménagé. Et voilà qu’on annonce le transfert du Commandement des forces aériennes (CFA) à Bordeaux.
"Ce n'est pas la fermeture de la base", déclare François Rebsamen. "C'est la fermeture de l'activité aérienne militaire sur la base, ce n'est pas la même chose", précise-t-il. "Je travaille actuellement avec le ministre de la Défense pour voir comment on peut maintenir une base de défense (qui n'est pas la base aérienne traditionnelle) forte et renforcée sur Longvic", dit-il.
"Maintenant que nous avons la paix en Europe, nous savons très bien que les bases aériennes - qui étaient l’armature de la défense contre les forces soviétiques - tout ça c’est terminé. La guerre froide est terminée. Toutes ces bases vont fermer à terme. Il n’y aura plus d'avions militaires de combat sur des bases aériennes dans l'Est de la France. La base de Dijon, qui est très urbanisée, est touchée", explique l’élu bourguignon.
"C'est la continuation du plan Morin"
François Rebsamen rappelle au passage que le départ des Mirage 2000 et la fin de l'escadron de chasse 1/2 Cigognes, "des mesures qui signaient le début de la fermeture de la base aérienne de Dijon Longvic, ont été décidées dans le cadre de la loi de programmation militaire, par le ministre de la Défense Hervé Morin" [ministre des deux premiers gouvernements François Fillon (2007-2010)]."Actuellement - je le dis pour ceux qui veulent polémiquer et faire de la politique autour de ça - c'est la continuation du plan Morin. Il a été accepté et voté par le Parlement. Maintenant, c'est le plan Le Drian [ministre de la Défense dans le gouvernement de Manuel Valls].
Ces lois de programmation militaire, on doit tous le comprendre, elles n'ont pas pour objectif de faire de l'aménagement du territoire, mais d'assurer la capacité de projection de l'armée française sur des territoires d'opérations le plus rapidement possible. Ce n'est pas depuis Dijon que ça peut se faire », conclut François Rebsamen.