Une vingtaine de surveillants se sont rassemblés, ce matin, devant le centre pénitentiaire de Varennes-le-Grand en Saône-et-Loire. Ils s'opposent à la direction sur l'arrêt d'une expérimentation menée dans la prison depuis un peu plus d'un an.
"Nous bloquons le travail pénal - excepté le médical - pour envoyer un message à la direction", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de l'union régionale UFAP, Thierry Cordelette. Le syndicat défend une expérimentation, basée sur le modèle canadien et introduite "depuis un an et demi" à la prison de Varennes-le-Grand.
Dans ce projet, des surveillants référents prennent en charge un groupe de détenus et ont un rôle accru notamment dans les commissions d'application des peines. Depuis la mise en oeuvre de cette expérimentation, selon l'UFAP, il n'y aurait "plus aucune agression de surveillant depuis un an et le climat en détention est apaisé". "Le nouveau chef d'établissement n'a pas compris l'intérêt de ce projet, qu'il détricote", a estimé Thierry Cordelette, qui souhaite empêcher que les surveillants "reviennent à une mission de porte-clé".
De son côté, l'administration pénitentiaire a indiqué qu'une enquête administrative avait été lancée la semaine dernière pour "vérifier le bon fonctionnement" du dispositif du surveillant référent. Elle précise que l'établissement fonctionnait "quasi normalement" ce mardi matin, les personnels et intervenants extérieurs n'ayant pas été empêchés d'entrer par les manifestants.