Près d’une centaine d'étudiants et d’enseignants ont manifesté ce mardi 13 décembre 2016 devant la salle où le conseil d'administration de l'université de Bourgogne examinait le projet de budget 2017 qui devait être adopté dans la journée.
Cela fait plusieurs semaines qu’une partie des étudiants, des enseignants et des personnels de l’université de Bourgogne protestent contre les restrictions budgétaires proposées par le président Alain Bonnin.
Le président de l’université de Bourgogne reconnaît qu’il doit faire face à "une équation difficile" en raison du "contexte budgétaire contraint" et alors que le nombre d'étudiants est en augmentation.
"Il nous faut prendre des décisions qui permettront à la fois le maintien de la qualité de l'offre de formation, la sauvegarde de la recherche, et le bon fonctionnement de l'établissement (entretien des bâtiments, chauffage, équipements pédagogiques et numériques...)", dit-il.
"Notre université est loin d'être la seule à subir de manière douloureuse le contexte économique difficile de notre pays", précise encore Alain Bonnin. Pour la première fois, le président de l’université de Bourgogne s’est donc résolu à proposer un budget en déséquilibre.
Vers de nouvelles coupes budgétaires à la rentrée prochaine
Du côté des opposants, on dénonce les "milliers d’heures d’enseignement déjà supprimées depuis la rentrée 2016" et les "nouvelles coupes attendues pour la rentrée prochaine".Pour eux, "l’argent ne manque pas. Ce qui place de plus en plus d’universités françaises dans une situation de déséquilibre inquiétante, en termes d’offre de formation notamment, ce sont des politiques d’établissement soumises à l’idéologie financièrement et intellectuellement ruineuse de la compétitivité et de l’excellence à tout va."
Une délégation de manifestants a été reçue ce matin par le président de l'université avant l’ouverture des débats.
Ils s'inquiètent notamment pour le plan de formation pour 2017-2022 qui prévoirait de nouvelles baisses du nombre d'heures de formation.
Le plan de formation pour la rentrée 2017 devrait être validé au début de l'année.
Le reportage de Sylvain Bouillot, Dalila Iberrakène et Rachel Nectoux
-François Jarrige, professeur d'histoire à l’université de Bourgogne
-Jean-Camille Taté, élu syndicat étudiant UNEF
-Alain Bonnin, président de l'université de Bourgogne