Quatre députés de gauche tentent de mettre en place un nouveau groupe "rose-rouge-vert". Mais, les députés PS frondeurs ne les rejoindront pas, assure Christian Paul, député socialiste de la Nièvre et chef de file des frondeurs.
Qui veut créer un nouveau groupe ?
Quatre députés de gauche, Sergio Coronado (EELV), Jacqueline Fraysse (PCF), Isabelle Attard (ex-Nouvelle Donne) et Philippe Noguès (ex-PS), souhaitent la création d'un nouveau "groupe rouge-rose-vert" à l'Assemblée pour défendre une politique "anti-austéritaire, écologiste et sociale".Cette initiative n’a pas les faveurs des frondeurs. "Nous n'avons pas fait ce choix-là, pour ne pas concourir à l'émiettement de la gauche. Nous cherchons à agir là où nous pouvons être efficaces", déclare le député de la 2e circonscription de la Nièvre, interrogé par le Parisien sur un éventuel départ des députés frondeurs du groupe PS.
"Notre rôle et notre stratégie, c'est de faire contrepoids à la dérive libérale qu'incarnent Manuel Valls et Emmanuel Macron. Pas de leur laisser le champ libre. Leurs idées ne sont pas majoritaires dans nos rangs. C'est pour cela que nous ne quittons ni le PS, ni le groupe socialiste", précise l’élu bourguignon.
Le Parlement est-il "largement vassalisé" ?
A propos des députés PS qui pourraient être tentés par l'aventure, "il existe une liberté de conscience et des choix d'efficacité à faire. L'humiliation du Parlement peut conduire d'autres députés à ne plus supporter cette situation. Il peut y en avoir chez les Radicaux de gauche, les écologistes ou les non-inscrits", estime Christian Paul."Le parti majoritaire, le PS, dévitalisé, ne remplit plus son rôle. Il a adopté des positions -comme sur le budget en juillet- qu'il ne défend pas. Son congrès s'est déroulé de manière artificielle. Le Parlement est largement vassalisé", déplore Christian Paul.