Le Rennais était venu aux Charrues il y a quatre ans. "Hyper heureux de revenir", le chanteur a offert un retour dans le temps à une partie du public de Kerampuilh. Sans décevoir.
Etienne Daho est un "homme qui marche". Cette chanson de son dernier album, "L'innocence retrouvée", ouvre ce set de fin d'après-midi.
Pourquoi retrouvée, pourrait-on se demander en parcourant le public compact de la scène Kerouac? Car manifestement toute une génération, plutôt féminine, vient de faire un grand flash-back.
"C'est toute notre jeunesse Ce sont nos souvenirs d'adolescence" explique Marie, qui danse et chante les paroles, "il a bien su traverser les âges". "Il est comme Bashung, comme Thiéphaine, il a un style bien à lui" enchaîne sa copine Anne. De fait, nos sommes au premier tiers du set, et Etienne Daho n'a pas abusé des tubes d'antan, loin de là.
Ça bouge bien
Il égrène même son "innocence retrouvée", avec cette magnifique chanson que lui a offert Dominique A. Bien que "je ne chante pas beaucoup les chansons des autres".
Un album qui oscille entre intimité et énergie pop, très proprement adapté à ce Diskönoir Tour qui débute.
"Ça bouge bien" confirme Régie, "il a vraiment la patate"
"Il est humble, il n'en fait pas trois tonnes, il fait ça avec sobriété, avec classe" commente Anne, la rennaise, comme Daho. "Mais il va nous faire ses vieux tubes, à la fin" prémonise-t-elle.
Synchro, Daho se contredit et entame la chanson écrite par Gainsbourg pour un duo avec Dany. Il y a une ambiance de quart d'heure américain devant Kerouac. L'adolescence "comme un boomerang".
Avec une génération convaincue, la suite ne pouvait que bien se passer.
"Grandiose" pour Sylvaine, "c'est toujours bien pour Catherine". Et de poursuivre avec une suite de tube: Week-end à Rome, Tombé pour la France... Il n' y aura pas de duel au soleil entre pro et antis Daho.
Et les indifférentes ne feront pas le poids, comme Coline du haut de ses 16 ans, "venue pour Lilly Allen", qui enchaînera sur la scène Glenmor.