Sébastien Rogues, skipper du Class40 GDF SUEZ vient d’informer son équipe à terre qu’il faisait route vers le nord de l’ Espagne alors qu’il était toujours dans le peloton de tête. Il a déchiré ce mercredi matin la Grand-Voile et ne peut plus l'utiliser. Il abandonne.
Grosse déception pour Sébastien Rogues, skipper du Class40 GDF SUEZ qui vient d’informer son équipe à terre qu’il faisait route vers le nord de l’ Espagne alors qu’il était toujours dans le peloton de tête, engagé dans la Route du Rhum - Destination Guadeloupe.
Lors d’une manœuvre ce mercredi matin, Sébastien Rogues, skipper du Class40 GDF SUEZ a déchiré la Grand-Voile le long de la ralingue au niveau du 1er ris (cordage qui permet de renforcer les bords de la Grand-Voile). Conséquence, la Grand-Voile ne peut plus être hisser jusqu’en haut. Cette avarie l’oblige à naviguer avec deux ris au maximum et donc une surface de voilure grandement réduite.
Une accumulation de pépins techniques
Cette mésaventure n'est que la suite d'une liste trop importante de problèmes techniques importants:- la casse de ses aériens (les « aériens » sont des appareils électroniques très fragiles qui reçoivent toutes les données de vent (direction, force, vent apparent, etc).
- le téléphone satellite Fleet board ne fonctionne plus (cet appareil assure les liaisons téléphoniques, mais également la réception et transmission des données et la réception des fichiers météo).
- La goupille de barre de flèche tribord menace de tomber et d’engendrer la casse du mât.
Compte tenu de toutes ces avaries, le skipper basque a décidé de mettre le bateau en sécurité et se retire de la course. Il a informé son équipe à terre qu’il faisait route vers le nord de l’ Espagne.
Sébastien Rogues est très déçu de cet abandon, surtout que malgré le fait qu'il ait été détourné par la direction de course pour porter assistance à Pierre Antoine dont le trimaran Olmix avait été touché par la foudre, le skipper restait dans le peloton de tête des Class40.
"Avec un début de course compliqué, j'avais réussi à tirer mon épingle du jeu, mais les conditions météo et de navigation qui ont malmené le GDF SUEZ ont fini par l'emporter. Je suis extrêmement déçu mais très touché des soutiens que j'ai reçus depuis le début (...) Même si je ne peux pas continuer à naviguer dans ces conditions, je garde en tête une expérience riche et intense que je ne suis pas prêt d'oublier."
C'est le 18e abandon depuis le début de cette 10e édition de la Route du Rhum.