La CGT des Marins dénonce dans un communiqué l'arrêt technique pour entretien en Pologne du "Pourquoi Pas", le navire océanographique d'Ifremer. Des travaux qui seraient assurés courant février par un chantier polonais. Une mauvaise nouvelle pour les chantiers navals bretons s'indigne le syndicat.
Le navire de recherche océanographique "Le Pourquoi Pas?" devrait effectuer son prochain arrêt technique du 9 février au 15 mars dans un chantier polonais à Gdansk. Un chantier qui résulte d'un appel d'offre européen. La CGT des Marins s’indigne de cette annonce : "cette mauvaise nouvelle, pour les Chantiers navals Bretons semble confirmée, sauf si la honte et le bon sens l’emportaient."
Bas coût de la main d'oeuvre polonaise
Le navire civil armé par Genavir jusqu'alors entretenu à Brest, est financé à 45% par Ifremer et à 55% par la Marine. Il est utilisé 150 jours par le service hydrographique et océanographique de la Marine (Shom) et 180 jours par l'Ifremer. On imagine que le montant du devis proposé par le chantier polonais, n'est pas pour rien dans ce changement de cap. Les bas coûts de la main d'oeuvre polonaise ont eu raison des entreprises bretonnes. Pourtant elles été nombreuses à proposer leur candidature. Selon la CGT, il y aurait une différence de 150 000 à 250 000 € entre les devis polonais et français. Mais Ifremer n'a pas souhaité répondre.
"Financé à 100% par le contribuable"
La CGT des marins poursuit " qu'il ne peut accepter cette mauvaise décision de la part d’un armement « national » financé à 100% par le contribuable, 50% pour la Marine Nationale, et 50% pour la recherche océanographique" et Jean-Paul Hellequin, porte-parole du syndicat, conclut son communiqué en demandant « à ceux qui viennent de décider cette exportation de travail de revenir sur cette ubuesque décision….. »
Le reportage de Bleuen Le Borgne et de florence Malésieux
Intervenants : Jean-Paul Hellequin, porte-parole CGT des marins du Grand-Ouest - Stéphane Leverger, naviguant à la Brittany Ferries\
Secrétaire Général CGT des marins du Grand Ouest /\
Reportage : B. Le Borgne -F. Malésieux