Décès Thierry Morfoisse : le parquet de Paris demande le non-lieu

Le parquet de Paris a demandé un non-lieu dans l'enquête sur le décès de Thierry Morfoisse, un chauffeur mort en juillet 2009 après avoir déchargé des algues vertes à Binic (Côtes-d'Armor). Depuis 6 ans, ses proches se battent pour faire reconnaître que ces algues sont à l'origine de sa mort.

Il revient désormais aux juges d'instruction de décider de suivre ou non les réquisitions du parquet, rendues le 8 octobre. L'enquête visait à déterminer si un lien pouvait être établi entre le décès et la respiration du gaz toxique (hydrogène sulfurée) émanant de ces algues en décomposition qui polluent les plages bretonnes. Mais les expertises ont permis d'éliminer la thèse d'un décès imputable à une intoxication par hydrogène sulfurée pour retenir celle d'un infarctus massif, selon une source judiciaire contactée par l'AFP.

André Ollivro, président association "Halte aux marées vertes" / Reportage : J.M. Seigner - F. Leroy

Le combat des proches de Thierry Morfoisse

Les juges d'instruction du pôle santé du Tribunal de grande instance de Paris enquêtent depuis avril 2011 après une plainte avec constitution de partie civile de la famille de Thierry Morfoisse, qui travaillait pour le syndicat intercommunal chargé de ramasser les algues vertes. La famille s'est pourvue en cassation contre le refus de la cour d'appel de Paris d'ordonner une contre-expertise qu'elle réclame dans le cadre de cette instruction.

Durant six années de procédure, la famille de Thierry Morfoisse et le comité de soutien n'ont cessé de multiplier les actions : 3500 signatures déposées à la préfecture de Saint-Brieuc, rencontre à Paris avec les juges du pôle santé qui instruisent le dossier. Les proches essayent également de faire reconnaître la mort du chauffeur de 48 ans en accident du travail.

D'autres procédures judiciaires

Une seconde instruction est en cours à Paris sur la problématique des algues vertes dans les Côtes-d'Armor. Elle porte à la fois sur le décès en juillet 2009 d'un cheval sur une plage de Saint-Michel-en-Grève et sur la mort de 36 sangliers en juillet 2011 dans l'estuaire du Gouessant. En juillet 2014, la cour administrative d'appel de Nantes, saisie par le propriétaire du cheval, avait reconnu la responsabilité de l'État dans la prolifération des algues vertes et avait accepté d'indemniser le requérant.
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