Près de 150 personnes ont manifesté leur soutien à sept prévenus, "faucheurs volontaires", qui avaient mené une action contre le glyphosate dans une jardinerie. Leur procès s'est tenu se vendredi 20 octobre au tribunal de Guingamp.
Mercredi prochain, le 25 octobre, les états membres de l'Union européenne devront se prononcer sur le renouvellement de l'homologation de l'herbicide le plus utilisé au monde: le glyphosate. C'est notamment l'ingrédient du Roundup de la firme Monsanto.
La question est d'autant plus cruciale que l'OMS a classé ce pesticide parmi les cancérigènes probables. Une conviction que partagent notamment sept militants bretons qui comparaissaient à Guingamp aujourd'hui pour avoir justement mené une action dans des jardineries au printemps 2016. Ils avaient alors peinturluré et rendu impropre à la consommation des bidons remplis de pesticides dans une jardinerie près de Guingamp, pour alerter la population sur les dangers du glyphosate. pour alerter les consommateurs.
Les sept "faucheurs volontaires" avaient fait analyser leurs urines. Toutes contiennent du glyphosate, à des taux supérieurs à la quantité autorisée dans l'eau potable. Une imprégnation qui a d'ailleurs été l'un des arguments de l'avocat de la défense. Il a réclamé la relaxe de ses clients.
Les représentants des trois jardineries des alentours de Guingamp ciblées par ces militants écologistes étaient absents à l'audience et même pas représentés par un avocat. Le procureur a requis 300 euros d'amende avec sursis, par personne.
Le délibéré sera rendu le 15 décembre.