Ils sont parents d'élèves ou habitants de Loscouët-sur-Meu et s'activent sur le chantier de l'école de la commune des Côtes d'Armor. Car il y a moins d'un mois, ils ont découvert qu'un insecte s'était attaqué à la charpente et au plancher d'une classe. Ils se sont mobilisés pour tout reconstruire.
Sébastien Richard peut être fier. Il y a moins d'un moins, ce couvreur professionnel chargé de refaire la toiture de l'école de ses enfants, s'est improvisé chef de chantier. Fin juillet, il découvre qu'un insecte, le capricorne a envahi la charpente et le plancher de l'école. Tout doit être démoli. Il reste alors trois murs et les ouvertures. Le chantier est énorme et la petite école n'a pas les moyens de payer la facture.
Alors, parents, amis et artisans donnent un coup de main, pour tout reconstruire.
Sébastien coordonne les bonnes volontés et trois semaines plus tard, les travaux sont quasi terminés.
Elan de solidarité exceptionnel
Parmi les bénévoles, beaucoup travaillent dans le bâtiment et savent comment mener à bien le chantier. Une entreprise locale a aussi offert la charpente. Chaque jour, une vingtaine de personnes viennent proposer un coup de main, une centaine de bénévoles se relaient. Tous plus attachés les uns que les autres à la seule école de leur commune, l'école Saint-Lunaire et ses 42 enfants. Le directeur, Régis Raoult, lui n'en revient pas de cet élan de générosité et de solidarité : "j'ai passé quelques nuits blanches avant les travaux", avoue-t-il, cette solidarité est extraordinaire".Des amitiés se sont créées
Beaucoup de bénévoles ont raccourci leur vacances et l'année prochaine, c'est décidé, ils partiront ensemble avec les amis qu'ils se sont faits sur le chantier. Car la solidarité a entraîné l'amitié. "On dépose nos enfants à l'école et on ne se connaissait pas forcément bien avant, maintenant, c'est différent" explique Sébastien.Quant aux enfants, pas d'inquiétude, la rentrée aura bien lieu jeudi dans une école presque toute neuve.