Plus de 70 ans après le débarquement de Normandie et la fin de la seconde guerre mondiale, certains épisodes , peu glorieux, restent très mal connus. Comme celui de ces tirailleurs sénégalais emprisonnés à Trévé (22) une fois la paix retrouvée. Ils étaient venus pour défendre la France...
Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée française compte dans ses rangs des combattants venus des colonies pour défendre la France. Ils sont Algériens, Indochinois, Antillais, Africains, en 1941, 69 000 d’entre eux seront faits prisonniers par l’ennemi.
Des Allemands qui ne veulent pas de ces soldats chez eux et qui vont donc les interner dans des prisons en territoire français. En Bretagne, de tels camps, appelés Frontalag, existaient à Rennes ou à Guingamp.
En 1944, avec la libération, les prisonniers sont libérés. Parmi eux, 300 tirailleurs sénégalais refusent d’embarquer sur le bateau à Morlaix qui devaient les ramener chez eux. Pas tant qu’ils n’auront pas été payés de leur solde de militaire.
Ils seront à nouveau emprisonnés dans une petite commune du centre Bretagne, à Trévé, dans les Côtes d'Armor.
Cet été, pour la première fois depuis la guerre, des adolescents Sénégalais, Français, et Allemands se sont retrouvés pour saluer la mémoire des combattants des colonies. Il y a encore 4 ans, un tel rassemblement était inenvisageable, car jusqu'alors personne dans le village ne se rappelait de ces hommes.
C'est une photo prise, devant le presbytère et diffusée dans le journal local, qui va finalement réveiller les mémoires.