En Bretagne, la sécheresse dure depuis 6 mois, l'automne et l'hiver ont été particulièrement sec et le début du printemps connait la même tendance. Cette pénurie d'eau commence à préoccuper les agriculteurs, d'autant qu'aucun nuage ne semble se profiler à l'horizon ces prochains jours.
Habituellement, selon Météo France, il tombe en Bretagne, au cours du mois d’avril, 68 mm de pluie. Nous sommes déjà le 21, et cette année, les précipitations n’ont pas dépassé les 3 mm. Le manque d’eau est évident, et cela dure depuis 6 mois.
Une situation qui dure
L’automne et l’hiver, en effet, ont été aussi secs que ce début de printemps. Sur l’ensemble du territoire français, 54 % des nappes d’eau souterraine affichent un niveau inférieur à celui habituellement constaté à cette période de l’année. Et en Bretagne, qui fait partie des régions les plus concernées, le niveau des cours d’eau est parmi les plus bas jamais enregistré. Si bien que des arrêtés de restriction ont dû être pris dans les départements d’Ille-et-Vilaine, du Morbihan et des Côtes-d’Armor. Collectivités et particuliers sont invités à limiter l’arrosage des parcs et jardins, le remplissage des piscines et le lavage des voitures.
Le spectre de 1976
Les agriculteurs, après avoir déjà souffert en 2016 des inondations et d’un déficit de luminosité, commencent à s’inquiéter face au manque d’eau qui menace leurs cultures. Certains en viennent même à évoquer 1976, année de la grande sècheresse. "C’est comme ça que ça avait commencé, confiait un agriculteur à l’AFP, par un printemps frais et sec."
Reportage : C.Serrano, V.Morzadec avec Michel Aïdonidis (chef du centre météo de Brest), Damien Deiss (Groupement des Agriculteurs Biologiques du Finistère) et Cécile Bécquart (éleveuse de brebis à Brasparts).