Lundi 19 juin, un voilier a été pris en flagrant délit par les douanes françaises alors qu'il effectuait des recherches illicites d'épaves au large de l'île de Sein.
Une ou des épaves, afin d'en remonter des objets historiques ou de l'or ou de l'argent, c'est sans aucun doute ce que recherchaient les occupants d'un voilier britannique dans la chaussée de Sein en début de semaine. Une pratique interdite sans autorisation préalable du département de recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (DRASSM), et à laquelle la marine nationale et les douanes ont mis fin mardi 20 juin.
Les restes du trésor englouti de l'Egypt
L'interpellation a été réalisée alors que le voilier britannique se trouve à une vingtaine de milles nautiques (37 kilomètres) dans l’ouest de la chaussée de Sein. C'est dans cette même zone que l'Egypt, un paquebot anglais, a fait naufrage le 20 mai 1922. C'est alors qu'il effectuait une liaison entre Londres et Marseille, avant de rejoindre Bombay, que le vapeur est entré en collision avec un navire français. A son bord, 340 passagers et membres d'équipage mais aussi des tonnes d'or et d'argent (4500 kilos d'or en lingots, quarante trois tonnes d'argent et trente sept caisses contenant 165000 souverains anglais). L'épave gisant à 120 mètres de profondeur, il faudra attendre une dizaine d'année avant que sa précieuse cargaison ne soit récupérée à 90%. 10% pourraient donc encore se trouver dans les entrailles du navire, attisant ainsi la convoitise de chercheurs de trésors.Repéré en flagrant délit
C'est ce lundi 19 juin 2017 après-midi, lors d’un vol de surveillance maritime effectué par un avion des douanes, que l’attention de l’équipage a été attirée par le comportement inhabituel du voilier, le Ice Maiden.Le lendemain, mardi 20 juin, en vol de surveillance maritime, le Falcon 50 de la Marine nationale relocalise le voilier dans la même zone. L’équipage interroge le navire sur ses activités et effectue des prises de vues attestant du remorquage par le voilier d’un engin immergé dans l’eau.
Les autorités maritimes, souhaitant s’assurer que le navire de plaisance ne se livre pas à des activités illégales de localisation d’épaves sans autorisation, transmettent sa position et déroute le Bâtiment Hydrographique Lapérouse de la Marine nationale, en patrouille maritime.
Louis-Xavier Renaud, capitaine de frégate - Porte-parole Préfecture maritime de l'Atlantique
A 21h30, le Lapérouse procède à l’interrogatoire du capitaine du voilier, qui déclare spontanément avoir effectivement effectué l’après-midi des recherches d'épaves à l'aide d'un magnétomètre, un appareil permettant entre autres de repérer les objets ferreux.
Le commandant du Lapérouse a dressé un procès-verbal pour recherches illicites.