Banques Alimentaires : la suppression des contrats aidés menace six emplois en Bretagne

La décision du gouvernement de supprimer 160 000 contrats aidés pose problème à de nombreuses associations qui en bénéficient. Parmi elles, les Banques Alimentaires pour lesquelles une telle mesure met en péril l’avenir de plus de la moitié de leurs salariés.

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Premier réseau d’aide alimentaire en France, les Banques Alimentaires luttent au quotidien contre la précarité et le gaspillage alimentaires depuis plus de 30 ans. En 2016, les Banques Alimentaires ont ainsi récolté gratuitement 106.000 tonnes de denrées pour redistribuer plus de 212 millions de repas à 2 millions de personnes en France, soit à un bénéficiaire de l’aide alimentaire sur deux. Tout cela grâce à la mobilisation de 6070 bénévoles et 497 salariés, dont 256 en contrat aidés. 


Une mesure brutale


Dans un communiqué, les responsables des Banques Alimentaires ne cachent donc pas leur inquiétude quant à la suppression annoncée des contrats aidés. Une mesure aux conséquences immédiates pour celle de Rennes, explique son président Emmanuel Longeaux : "Un de nos 4 salariés en contrat aidé vient de prendre sa retraite et devait être remplacé. Une personne a été recrutée qui devait prendre son service hier (lundi 4 septembre NDLR), mais Pôle emploi nous a dit stop, nous mettant dans une situation difficile, car nous n’avons pas de solution de remplacement."


Les banques alimentaires à la recherche de bénévoles


Selon Emmanuel Longeaux, en effet, le calcul est simple, un salarié équivaut à quatre bénévoles, et les Banques Alimentaires ont du mal à en trouver de nouveaux. Confrontées à une augmentation constante du nombre de bénéficiaires (une croissance de plus de 10 % par an ces dernières années), la suppression annoncée des contrats aidés risque donc de rendre plus difficile encore l’accomplissement de leurs missions d’aide aux plus démunis. "Les ressources sont là, poursuit le président de la banque de Rennes, mais il faut des gens pour la distribuer". 
La diminution des contrats aidés, souhaitée par le gouvernement sème la panique dans de nombreuses structures associatives. De nombreuses associations craignent pour leur survie. / Intervenants : Vanessa, animatrice enfance et jeunesse - Ugo Eude, coordinateur jeunesse - Didier Boissel, chauffeur en contrat aidé - Emmanuel De Longeaux, président Banque Alimentaire de Rennes - Yannick Hervé, président du Mouvement Associatif de Bretagne


Un bilan positif


D'autant que pour les Banques Alimentaires, l’utilité sociale des contrats aidés, n'est plus à démnontrer. "Chez nous, précise Ammanuel Longeaux, les personnes qui bénéficient de ces contrats sont tous des salariés reconnus en situation de handicap, ou des personnes âgées qui auraient eu du mal à retrouver un emploi. À l’issue des deux années passées avec nous (les contrats aidés sont d’un an renouvelable une fois), deux sur trois ont pu retrouver un emploi".

À ce jour, la Bretagne compte 5 Banques Alimentaires, 400 bénévoles et emploie 15 salariés dont 6 en contrat aidé.


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