Des affrontements entre une vingtaine d'individus et les forces de l'ordre, se sont déroulés jeudi dernier, dans une ZUP du quartier nord de Blois. Trois hommes comparaissaient au tribunal de Blois ce lundi pour "rébellion à agents".
(dernière mise à jour lundi 3 novembre, 18h45)
Suite aux violences urbaines de jeudi dernier, trois hommes comparaissaient ce lundi devant le tribunal de Blois en comparution immédiate, pour des faits de "rébellion" notamment . Deux prévenus ont été placés en détention provisoire, le troisième reste sous contrôle judiciaire. L'audience s'est tenue en l'absence des avocats qui poursuivent leur mouvement de grève. Le procès se tiendra le 8 décembre.
Des émeutes à Blois, jeudi 30 octobre, après l'intervention de la police sur des rodéos à moto
Jeudi soir, de violents affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et une vingtaine d’individus dans la ZUP de Blois. Tout commence vers 19 heures. Des jeunes effectuent des rodéos à moto. La Police intervient, mais très vite la patrouille est prise à partie et encerclée par une bande d’individus menaçants. Un policier fait alors usage d’un flash-ball et touche un jeune de 20 ans à l’oeil. Il a été hospitalisé. Selon des informations de l'Agence France Presse, le jeune homme aurait perdu l'usage de son oeil.
La situation dégénère, plusieurs dizaines de jeunes se regroupent pour affronter les gendarmes qui appellent des renforts. Les violents affrontements durent jusqu’à minuit environ rue du Maréchal à Tourville. Au total, quelque 60 personnes prennent part à ces violences. Sept policiers sont blessés. Peu après minuit, les groupes se dispersent vers d’autres quartiers de la ZUP. L'ordre est rétablit vers une heure du matin.
Ce vendredi matin, le bilan matériel est lourd : conteneurs brûlés, vitrines et vitres caillassées, abribus détruits et échafaudages renversés.
Le préfet du Loir-et-Cher lance un appel au calme
Deux personnes, un majeur et un mineur, ont été interpellées et placées en garde à vue, et le parquet de Blois a ordonné une enquête sur ces violences urbaines ainsi que sur les circonstances du tir de balles en caoutchouc. Des enquêteurs de l'IGPN (la police des polices) sont arrivés, ce vendredi à Blois, pour interroger notamment le policier qui a utilisé ce flash-ball. Le préfet du Loir-et-Cher a lancé un appel au calme et demandé des renforts pour assurer le maintien de l'ordre en cette veille de week-end.Reportage France 3 Centre, AG.Emonet, M.Mouama