Viol et meurtre d'une SDF à Orléans, six hommes renvoyés devant la cour d'assises

Pendant une semaine, la cour d'assises du Loiret examine le viol et le meurtre, en 2011, d'une femme SDF de 46 ans. Dans cette affaire sur fond d'alcool et de drogue, six "marginaux" comparaissent jusqu'à mercredi 10 juin.

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Le 7 septembre 2011, en début d’après-midi, le corps sans vie d'une sans domicile fixe est découvert, à moitié dénudé, dans un couloir d’un hôtel d’Orléans. La nuit précédente, la victime a été violentée et abusée sexuellement. Parmi les "marginaux" soupçonnés de ce meurtre, trois sont accusés du viol collectif de Sylvie Lesniak. Sandro Moulet, 42 ans, nie les faits. Rodrigue Grondin, 29 ans, et Abdelaziz Ouansaoui, 42 ans, reconnaissent, eux, des relations sexuelles avec la quadragénaire. Les trois autres accusés, âgés de 35, 38 et 48 ans, comparaissent pour ne pas être intervenus.

Première journée d'audience

VIDEO Reportage de Jean-Pierre Aubry et Yves Le Bloa (dessins de Eléonore Dougnac).
Intervenants : Me Claude Vermorel, avocat de la défense.


Seconde journée d'audience

Vendredi, la Cour a entendu les versions des faits des six accusés. Des versions qui se contredisent et remettent en cause celles qu'ils avaient données aux policiers lors de l’enquête préliminaire. Des incohérences et une confusion telles que l'une des femmes jurées a remis sa démission à la présidente. À la barre, certains accusés se sont montrés désinvoltes, relatant avec une quasi-indifférence - et force détails - les scènes de viol.

Mais c’est le témoignage de Rodrigue Grondin qui apporta un éclairage nouveau à cette affaire. Il a ainsi affirmé que Sandro Moulet se comportait comme un caïd que tout le monde craignait : « C’est un fou capable de tuer lorsqu’il a bu ! », a-t-il notamment affirmé. C’est lui qui aurait battu violemment la victime et « autorisé » Abdelaziz Ouansaoui à la violer à deux reprises. Il aurait aussi menacé d’un sabre celui qui ne lui obéissait pas.

Impassible pendant les témoignages, Sandro Moulet a reconnu que sa chambre, où s’est passé le drame, était « son territoire » et qu’il en était le maître. Il encourt, tout comme les deux autres violeurs présumés, jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. Les trois autres accusés risquent jusqu'à cinq ans de prison.
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