Des munitions, des grenades, des obus de mortier ... cette année, le nombre d'engins explosifs découverts chez les particuliers est en forte hausse en Indre-et-Loire. Pas moins de 25 interventions depuis janvier, et l'année n'est pas finie. Explications.
C'est un constat assez étonnant et inédit que font actuellement les services de gendarmerie d'Indre-et-Loire : de plus en plus d'engins explosifs et de munitions sont découverts chaque année. Une information révélée par nos confrères de la Nouvelle République.
Un rapport révèle que les chiffres de 2015 ont doublé par rapport à l'année dernière. En 2014, les gendarmes sont intervenus à 10 reprises. Depuis le début de l’année 2015, ils sont déjà à 25 interventions...
A la question pourquoi une telle augmentation? Le capitaine Hugo Dorlin, commandant du Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) d'Avoine en Indre-et-Loire répond :
"C'est à l'occasion de l'achat d'une maison ou de sa réhabilitation que les découvertes d'armes sont généralement faites dans les greniers et les caves ".
D’où proviennent les engins explosifs et les munitions ?
Du matériel de guerre (uxo) est encore retrouvé, de nos jours, dans les jardins, les champs et les rivières. Des munitions de guerre souvent plus dangereuses et sensibles qu’à l'époque en raison de l’oxydation et des produits qui s’échappent et se dispersent. Sont également découvertes, des munitions beaucoup plus récentes comme des bâtons de dynamites qui pendant très longtemps étaient utilisés par les agriculteurs pour faire sauter les souches d'arbres.
► VIDÉO
En octobre 2014, un véritable arsenal de guerre a été découvert chez un particulier à Tours. 1.300 armes et munitions. Une saisie qui a nécessité l'intervention de démineurs. Les explications de Jean-Pierre Aubry.Et quand les collectionneurs décèdent, leur famille ne sachant que faire de ces objets les jettent. C'est comme cela, par exemple, que des caisses contenant des grenades sont retrouvées à la déchetterie.
La procédure à suivre si vous découvrez des munitions
Surtout ne déplacez pas les munitions. Appelez immédiatement la gendarmerie dont vous dépendez. Une patrouille viendra chez vous faire le point.La gendarmerie se mettra en relation avec le Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG) d'Avoine.
Si besoin, une équipe de démineurs interviendra pour stabiliser les mutions, les explosifs ou les obus découverts.